vendredi 2 août 2013

les cerises du pommier


21/05/2011

Je suis rentré chez moi, et j’ai essayé de la joindre…

En vain.

Je me suis alors endormi. Serein sur ma décision de ne pas y avoir été.

 

Le lendemain, mon premier geste à mon réveil a été de me précipiter sur mon téléphone que j’avais débranché pour la nuit : pas de message de sa part…

Pas de « où es-tu je t’attends ? ».

Non.

Elle ne m’attendait pas.

Elle ne m’attendait plus.

 

Enfin c’est ce que je croyais.

 

Alors que j’étais en train d’imaginer le reste de mon week-end, « sans elle », j’ai reçu un coup de téléphone d’Aliénor :

-       j’ai eu Veronica au téléphone. Elle t’attend, et pense que tu vas arriver d’un instant à l’autre…

-        Quoi ? mais c’est totalement impossible ! J’ai appelé hier l’hôtel dans lequel elle me disait m’attendre, et ils m’ont confirmé qu’il n’y avait personne de ce nom-là qui avait réservé !

-       Et bien rappelle-les… Car visiblement, elle t’attend là-bas.

 

Bien sûr.

Les rappeler.

Leur demander, une fois de plus, avec un limite « bonjour c’est encore moi !».

Leur demander s’ils n’avaient pas dans leur dossier une personne, pouvant avoir 2 à 3 noms différents.

Leur demander si malgré tout, ils n’avaient pas vu une grande brune.

Ou s’ils n’avaient pas de problème au niveau de leur logiciel de gestion des réservations.

 

Mais non.

Elle n’était toujours pas là. Ou tout du moins, elle n’avait pas réservé dans l’hôtel…

 

Alors, j’ai décidé d’envoyer un SMS à Veronica. Une grande conversation par SMS s’en est suivie, étant donné qu’elle ne décrochait pas à son téléphone lorsque je l’appelais…

-       Quel nom dois-je demander à l’accueil ? Car visiblement, tu n’es pas connue avec ton nom…

-       Je ne suis pas à l’accueil, je suis dans le jardin.

-       Tu n’as pas de chambre à ton nom ?

-       As-tu la preuve ?

-       Tu n’as pas de chambre à ton nom. Comment est-ce possible ?

-       Non

-       Tu n’as pas dormi là-bas ?

-       Mystère et privilèges.

-       Je suis comme saint Thomas, tu le sais. Sous quel nom es-tu descendu ?

-       Où es-tu ? personne qui te ressemble…

-       Pourquoi ne réponds tu pas à mes questions ?

-       Qu’importe. Où es-tu ? Et toi ?

-       Je suis chez moi. Sur le point de partir. Mais ne comprenant pas parce qu’il n’y a pas de « preuves » que tu as une chambre à ton nom.

-       Parce que je n’ai pas dormi ici.

-       Une chance que je ne sois pas arrivé dans la nuit…

-       Une chance ou pas. Tu aurais donné la preuve et je t’aurais ouvert mon lit… Test Failed

-       En me présentant à l’accueil, je n’aurais eu aucune porte chez qui toquer. Non ?

-       J’ai dormi avec mon téléphone à la main…

-       Téléphone Qui était éteint entre minuit et 2h du mat. Et où as-tu dormi vu que ce n’était pas à l’hôtel ?

-       Je l’avais éteins pendant que j’étais sur la route. Maintenant je ne réponds plus tant que je n’ai pas de preuve. Je veux l’appeler. Donne-moi son numéro.

 

C’est à ce moment-là, qu’ Aliénor (avec qui je tchatais en même temps sur Internet) a eu l’excellente idée, de tenter de la piéger… en lui demandant un détail crucial, qui prouverait si oui ou non, elle était bien là où elle disait être…

 

-       Aliénor me demande si les cerises sont bonnes, dans le jardin de l’hôtel (étant donné qu’il s’agissait en fait de pommes…)

-       Tu es avec Aliénor ? Je ne te crois pas. IL n’y a pas de cerises sur les pommiers. Alors, le numéro de ton plan cul ?

-       Tu ne l’aura pas. Car j’ai effacé toute trace d’elle sur mon téléphone pour ne pas être tenté de la rappeler.

-       Une preuve, pas du bidon.

-       Et toi quelle preuve peux-tu me donner comme quoi tu es bien dans un hôtel, dans lequel tu n’as pas de chambre à ton nom ?

-       Tu auras ta preuve lundi. Et moi ?

-       Que veux-tu comme preuve ? Une lettre signée de sa main ? ou de la main de n’importe quelle autre de mes copines ? ou un email bidon ? ou ma parole ?

-       Je veux quelque chose de crédible. Donne-moi son mail ou son adresse que tu dois connaitre puisque tu l’y as baisée.

-       Tu es consciente qu’on ne peut pas commencer une relation sur des bases aussi instables… et dire que tu me reprochais de ne pas te faire confiance…

-       J’attends ta réponse jusqu’à 16h30. Il ne fallait pas me faire ça. Rattrape-toi.

-       Manque de confiance et chantage. Normal. Tu pourrais changer de disque des fois… Te faire ça ? Ah Ah. Il ne fallait pas me faire attendre un mois supplémentaire. Rattrape toi aussi.

-       Tu n’as qu’une chose à faire pour que nous soyons heureux. Je ne réponds plus jusqu’à ce que…

 

Je lui ai alors transféré un SMS.

Un SMS que j’étais sensé lui avoir envoyé. Qui était bidon bien sûr, car j’avais toujours gardé contact avec Soso. En tant qu’amie, en tant que confidente par mail (Même si pour Soso, c’était peut-être plus que ça…)

 

Mon SMS était le suivant : « Ecoute je préfère couper contact avec toi. C’est mieux comme ça ». Sa réponse, avait été la suivante : « Ok ! J’te souhaite une belle vie avec ta salope invisible… Bon courage (il t’en faudra avec une tarée pareil ! Enfin, si tu la rencontres un jour bien sûr…) Bisous. Soso ».

 

Sa réponse fut la suivante :

-       <3 (smiley montrant un petit cœur…) Merci.  Mais ce n’est pas la preuve que j’attends… Tu me fais encore du mal…

 

J’ai eu ce SMS le lendemain, à mon réveil.

Mon réveil de ma chambre d’adolescent.

Car au final, ne la voyant pas venir, après attendu heure après heure, j’avais décidé de descendre passer le week-end chez ma mère. Plutôt que de rester seul à blueser chez moi. De toute façon, elle passerait son week-end en Normandie…

Alors, à quoi bon l’attendre ? Je n’avais pas la preuve qu’elle attendait… D’ailleurs, je ne voyais pas le genre de preuve qu’elle aurait pu attendre…

Et puis vers 14h15, le dimanche, elle a essayé de me joindre.

 

Je l’ai rappelé.

Elle n’a pas décroché…

Je lui ai alors envoyé un SMS, vu que visiblement elle préférait sur le moment ne pas me parler…

-       Tu m’as appelé, je t’ai rappelé.

 

Sa réponse, m’a laissé sans voix, une fois de plus :

-       Tu peux descendre, je suis garée en face de chez toi.

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