lundi 5 août 2013

je suis en bas de chez toi... ouvres moi !


22/05/2011

-       C’est une blague ? lui avais-je répondu.

 

Elle était en bas de chez moi.

De mon appartement Parisien.

Et moi, j’étais chez moi.

Enfin pas mon nouveau chez moi, mon ancien chez moi.

Chez ma mère.

 

Quelles étaient les chances pour que cela arrive ? Infimes.

 

Etait-elle seulement chez moi ? Je ne sais trop pour quelle raison j’avais décidé de publier sur mon Facebook le fait que je reviendrais chez moi pour le week-end.

Elle n’était pas censée avoir de Smartphone lui permettant d’avoir accès à un Facebook.

 

-       Tu peux descendre c’est moins loin que la Normandie ! avait-elle insisté.

 

3 fois alors, j’avais tenté de l’appeler, de l’avoir oralement.

3 fois, elle m’avait envoyé sur son répondeur, avec le SMS suivant : «Merci de votre appel je ne peux pas vous répondre pour le moment. Merci de m’envoyer un SMS ».

 

Veronica n’aimait pas téléphoner lorsqu’elle était en colère. Ou triste.

Ou déboussolée.

Ou stressée.

-       Quel nom sur l’interphone ? m’avait-elle relancé.

-       Je suis à Olivet. Chez ma mère .Ne te voyant pas arriver hier soir, et préférant le contact de ma mère pour ne pas blueser tout le week-end, je suis descendu à Olivet. Vu que tu ne voulais pas me parler au téléphone…

-       Olivet c’est le nom de ton plan cul ?

-       Non. Tu veux parler à ma mère ou à ma grand-mère ?

-       Je vois que tu as fait ton choix connard.

 

Dans l’adversité, Veronica m’insultait assez facilement.

Et en général, « Connard » était le terme qui revenait le plus souvent.

-       Je ne doute pas des talents d’imitatrice de ta pouf. C’est votre barouf d’honneur ? je te déteste avait-elle surenchéri. Va te faire foutre connard. Si c’est comme ça je me tire. Tu aurais pu au moins descendre me le dire en face.

-       J’aimerais bien descendre… Mais je suis à Olivet merde… Sonne au premier nom commençant par b, et tu verras que ça ne réponds pas. Et puis tu ne réponds pas au téléphone. Comment puis-je te dire quoi que ce soit au téléphone ?...

 

Le « premier nom » commençant par un b.

Ou une manière de la tester pour savoir si elle était bien au pied de mon appartement.

« Test failed ».

Elle avait préféré surenchérir sur le SMS suivant, qui aurait pu être préparé si elle était déjà venue une première fois, voir la configuration de mon immeuble :

-       En plus je ne peux même pas accéder aux boites aux lettres… Je m’en vais. Je t’en veux. Je te hais.

-       Jamais au même endroit au même moment… Si tu avais donné signe de vie samedi soir, je serais resté chez moi. Tu ne crois pas que j’ai les boules de savoir qu’on s’est loupé une fois de plus ?

-       Moi aussi j’ai les boules parce que je pense que tu es avec ta pouf. Je t’ai envoyé un SMS avec un cœur. Je te déteste.

 

Alors je l’avais appelé. Et j’avais laissé un énième message sur son répondeur. Ma grand-mère étant dans les parages, je lui avais demandé de laisser un « bonjour Veronica ». Puis j’avais demandé à ma mère d’en faire autant, laquelle avait préféré ne pas participer à mon petit jeu, agacé de cette inconnue qui rendait son fils malheureux depuis des mois. Ce n’est que quelques jours plus tard que j’avais compris pourquoi elle était si remontée envers Veronica.

 

Elle avait néanmoins la preuve que je n’étais pas avec ma pouf, ou tout du moins, que si j’étais avec elle, on était en famille. Je lui avais demandé si elle était toujours en Normandie (faisant allusion à Facebook) ou pas.

Elle m’avait répondu par SMS :

-       Je suis chez toi. Tu recouches aussi avec ton ex ?

-       Non, je ne recouche avec personne. Mon ex est en Normandie. Je ne sais quoi faire de plus… tu as eu ma grand-mère au téléphone… J’ai les boules. D’une fois de plus te louper.

-       Je ferme mon téléphone. Tu me fais trop de mal. Je n’arrive pas à te croire.

 

J’avais essayé de la joindre à peu près tout le reste de la journée, et de la soirée.

En vain.

 

Lorsque je suis revenu chez moi… Elle n’y était plus.

 
« Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » : très cher Paul Eluard, ta gueule, t’es mignon.

vendredi 2 août 2013

les cerises du pommier


21/05/2011

Je suis rentré chez moi, et j’ai essayé de la joindre…

En vain.

Je me suis alors endormi. Serein sur ma décision de ne pas y avoir été.

 

Le lendemain, mon premier geste à mon réveil a été de me précipiter sur mon téléphone que j’avais débranché pour la nuit : pas de message de sa part…

Pas de « où es-tu je t’attends ? ».

Non.

Elle ne m’attendait pas.

Elle ne m’attendait plus.

 

Enfin c’est ce que je croyais.

 

Alors que j’étais en train d’imaginer le reste de mon week-end, « sans elle », j’ai reçu un coup de téléphone d’Aliénor :

-       j’ai eu Veronica au téléphone. Elle t’attend, et pense que tu vas arriver d’un instant à l’autre…

-        Quoi ? mais c’est totalement impossible ! J’ai appelé hier l’hôtel dans lequel elle me disait m’attendre, et ils m’ont confirmé qu’il n’y avait personne de ce nom-là qui avait réservé !

-       Et bien rappelle-les… Car visiblement, elle t’attend là-bas.

 

Bien sûr.

Les rappeler.

Leur demander, une fois de plus, avec un limite « bonjour c’est encore moi !».

Leur demander s’ils n’avaient pas dans leur dossier une personne, pouvant avoir 2 à 3 noms différents.

Leur demander si malgré tout, ils n’avaient pas vu une grande brune.

Ou s’ils n’avaient pas de problème au niveau de leur logiciel de gestion des réservations.

 

Mais non.

Elle n’était toujours pas là. Ou tout du moins, elle n’avait pas réservé dans l’hôtel…

 

Alors, j’ai décidé d’envoyer un SMS à Veronica. Une grande conversation par SMS s’en est suivie, étant donné qu’elle ne décrochait pas à son téléphone lorsque je l’appelais…

-       Quel nom dois-je demander à l’accueil ? Car visiblement, tu n’es pas connue avec ton nom…

-       Je ne suis pas à l’accueil, je suis dans le jardin.

-       Tu n’as pas de chambre à ton nom ?

-       As-tu la preuve ?

-       Tu n’as pas de chambre à ton nom. Comment est-ce possible ?

-       Non

-       Tu n’as pas dormi là-bas ?

-       Mystère et privilèges.

-       Je suis comme saint Thomas, tu le sais. Sous quel nom es-tu descendu ?

-       Où es-tu ? personne qui te ressemble…

-       Pourquoi ne réponds tu pas à mes questions ?

-       Qu’importe. Où es-tu ? Et toi ?

-       Je suis chez moi. Sur le point de partir. Mais ne comprenant pas parce qu’il n’y a pas de « preuves » que tu as une chambre à ton nom.

-       Parce que je n’ai pas dormi ici.

-       Une chance que je ne sois pas arrivé dans la nuit…

-       Une chance ou pas. Tu aurais donné la preuve et je t’aurais ouvert mon lit… Test Failed

-       En me présentant à l’accueil, je n’aurais eu aucune porte chez qui toquer. Non ?

-       J’ai dormi avec mon téléphone à la main…

-       Téléphone Qui était éteint entre minuit et 2h du mat. Et où as-tu dormi vu que ce n’était pas à l’hôtel ?

-       Je l’avais éteins pendant que j’étais sur la route. Maintenant je ne réponds plus tant que je n’ai pas de preuve. Je veux l’appeler. Donne-moi son numéro.

 

C’est à ce moment-là, qu’ Aliénor (avec qui je tchatais en même temps sur Internet) a eu l’excellente idée, de tenter de la piéger… en lui demandant un détail crucial, qui prouverait si oui ou non, elle était bien là où elle disait être…

 

-       Aliénor me demande si les cerises sont bonnes, dans le jardin de l’hôtel (étant donné qu’il s’agissait en fait de pommes…)

-       Tu es avec Aliénor ? Je ne te crois pas. IL n’y a pas de cerises sur les pommiers. Alors, le numéro de ton plan cul ?

-       Tu ne l’aura pas. Car j’ai effacé toute trace d’elle sur mon téléphone pour ne pas être tenté de la rappeler.

-       Une preuve, pas du bidon.

-       Et toi quelle preuve peux-tu me donner comme quoi tu es bien dans un hôtel, dans lequel tu n’as pas de chambre à ton nom ?

-       Tu auras ta preuve lundi. Et moi ?

-       Que veux-tu comme preuve ? Une lettre signée de sa main ? ou de la main de n’importe quelle autre de mes copines ? ou un email bidon ? ou ma parole ?

-       Je veux quelque chose de crédible. Donne-moi son mail ou son adresse que tu dois connaitre puisque tu l’y as baisée.

-       Tu es consciente qu’on ne peut pas commencer une relation sur des bases aussi instables… et dire que tu me reprochais de ne pas te faire confiance…

-       J’attends ta réponse jusqu’à 16h30. Il ne fallait pas me faire ça. Rattrape-toi.

-       Manque de confiance et chantage. Normal. Tu pourrais changer de disque des fois… Te faire ça ? Ah Ah. Il ne fallait pas me faire attendre un mois supplémentaire. Rattrape toi aussi.

-       Tu n’as qu’une chose à faire pour que nous soyons heureux. Je ne réponds plus jusqu’à ce que…

 

Je lui ai alors transféré un SMS.

Un SMS que j’étais sensé lui avoir envoyé. Qui était bidon bien sûr, car j’avais toujours gardé contact avec Soso. En tant qu’amie, en tant que confidente par mail (Même si pour Soso, c’était peut-être plus que ça…)

 

Mon SMS était le suivant : « Ecoute je préfère couper contact avec toi. C’est mieux comme ça ». Sa réponse, avait été la suivante : « Ok ! J’te souhaite une belle vie avec ta salope invisible… Bon courage (il t’en faudra avec une tarée pareil ! Enfin, si tu la rencontres un jour bien sûr…) Bisous. Soso ».

 

Sa réponse fut la suivante :

-       <3 (smiley montrant un petit cœur…) Merci.  Mais ce n’est pas la preuve que j’attends… Tu me fais encore du mal…

 

J’ai eu ce SMS le lendemain, à mon réveil.

Mon réveil de ma chambre d’adolescent.

Car au final, ne la voyant pas venir, après attendu heure après heure, j’avais décidé de descendre passer le week-end chez ma mère. Plutôt que de rester seul à blueser chez moi. De toute façon, elle passerait son week-end en Normandie…

Alors, à quoi bon l’attendre ? Je n’avais pas la preuve qu’elle attendait… D’ailleurs, je ne voyais pas le genre de preuve qu’elle aurait pu attendre…

Et puis vers 14h15, le dimanche, elle a essayé de me joindre.

 

Je l’ai rappelé.

Elle n’a pas décroché…

Je lui ai alors envoyé un SMS, vu que visiblement elle préférait sur le moment ne pas me parler…

-       Tu m’as appelé, je t’ai rappelé.

 

Sa réponse, m’a laissé sans voix, une fois de plus :

-       Tu peux descendre, je suis garée en face de chez toi.

lundi 29 juillet 2013

un week end à Deauville


20/05/2011

Ce soir-là, je l’avais passé dans le bar de mon coach de sport, lequel nous avait fait gagner haut la main le championnat régional dans lequel j’évoluais, en étant invaincu.

 

Nous fêtions cette montée en Nationale, bien méritée, en regardant sur écran géant notre dernier match, contre les dauphins de notre poule (qu’on avait massacré avec la manière).

 

Elle avait été bien évidemment conviée. Mais elle n’était pas venue.

 

La conversation, avait continué dans la soirée par email.

-         Où es-tu ? me demandait-elle...

-         Dans le bar de mon coach.

-         Qu'est ce qui me prouve que tu n'es pas avec ta putana (ndlr : putain en espagnol) de plan cul ?

-         (En réponse, je lui avais envoyé une photo par mail de l'endroit dans lequel je me trouvais...)

-         Qu'est ce qui me prouve qu'elle n'est pas à côté de toi ?

-         Ecoute... Tu n'as qu'à venir... Tu verras par toi même que je ne suis pas avec elle...

-         Ok. Alors écoute-moi bien, si tu tiens à moi, viens me rejoindre à l'hôtel « Normandy », à Deauville. Avec la preuve que c'en est fini avec ton plan cul. Une chambre sera à mon nom. Si tu n'as pas ta preuve, ma porte restera fermée.

 

Et puis plus rien.

Téléphone fermé.

Dernier email envoyé.

 

Elle n'avait pas dû lire ce mail, durant lequel je lui demandais de venir me prendre, car de toute façon je n'allais pas faire 200 bornes pour ses beaux yeux... Enfin pour les beaux yeux d'une femme, que je n'avais jamais vue.

Et puis, qu’est ce qui me prouvait qu’elle serait bien à cet hôtel ?

 

J'avais cependant pas mal cogité toute la soirée.

J'y vais... j'y vais pas.

 

En pleine cogitation, la copine du coach m'avait demandé ce qui m'arrivait...

Je lui avais raconté toute l'histoire en quelques phrases, résumant brièvement l’histoire. Chose que j’étais maintenant habitué à faire, vu toutes les fois où je l’avais raconté…

Au bout de deux minutes, les mots « mytho » étaient sur ses lèvres.

Au bout de dix minutes, elle était convaincue.

Au bout de quinze, les mots « Perverse manipulatrice » flottaient dans l'air.

 

Et puis, arrivant au bout de mon histoire, elle a fini par me faire cette proposition :

«Elle t'a dit qu'elle t'attendait au Normandy ? Tu n'as qu'à appeler pour voir s'il y a une réservation à son nom... »

 

Quelle lumineuse idée.

Vu qu'elle était injoignable par email et par téléphone, j'avais fini par appeler l'hôtel, afin de savoir si une chambre avait été réservée à son nom.

Après avoir galéré pour trouver le bon numéro de téléphone de l'hôtel (autre que le serveur automatique de réservation en ligne), tel un détective j’avais commencé à mener mon enquête.

 

 

« Bonsoir, je souhaiterais avoir la chambre de Veronica (sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas déjà y être... mais qu'elle aurait pu être réservée) »

 

Mais aucune Veronica n’avait été enregistrée.

Pas sous ce nom en tout cas.

Son nom étant à particules, et vu qu'elle portait également un second nom, il y avait 3 possibilités.

Mais aucune de ces 3 identités n'avaient posé de réservation dans cet hôtel. Ni dans les autres hôtels du complexe.

 

-         Elle n'a rien réservé... 

-         Tu vois, encore une preuve qu'elle te mitonnait m’avait-elle répondu.

 

30 minutes plus tard, je ré essayais. Avec un hésitant « bonjour, c'est encore moi... »

 

Mais 30 minutes plus tard, il n'y avait toujours pas de chambre de réservée à son nom. Ou à ses noms.

Peut-être était-ce réservé au nom de son ex ?

Peut-être n'envisageait elle pas de réserver, mais voulait elle prendre une chambre à l'arrache, soit vers les 1h du mat ?

Peut-être... Peut-être qu'elle n'avait jamais envisagé de partir au Normandy.

Peut-être que tout était faux.

 
De toute façon... Je n'avais aucune preuve à lui fournir... Alors à quoi bon faire 200 km, si c'était pour aller frapper dans une chambre vide, ou dans le cas où elle serait dans la chambre, rester à l'entrée de la porte, sous prétexte que je n'avais pas de preuve...

jeudi 25 juillet 2013

l'idée fixe sur le Plan Cul


18/05/2011

Le problème, SON problème, c'était mon PC.

Enfin, mon « EX » PC.

 

Je continuais à lui parler, à avoir des contacts avec Soso. Elle n’avait de cesse de m'en vouloir de continuer à avoir des contacts avec elle.

Mais Veronica n'était pas au courant.

Elle me demandait, mais je niais.

Elle me demandait, mais je niais. Encore et toujours.

Elle me demandait, j'ai alors cessé de nier.

 

C'était la seconde fois, qu'elle m'avait eu à l'usure.

La seconde fois que je lui avais avoué quelque chose, que je n'avais pas à avouer.

 

Oui. J’avais continué à lui parler.

A avoir des discussions coquines... des échanges « mon latérales » de photos coquines.

Des discussions hots.

Soso, se plaignait de tous les PC qu’elle n’arrivait pas à avoir, moi je me plaignais de ne pas pouvoir voir mon amoureuse.

 

Mais ça n'allait pas plus loin.

C'était bon enfant.

J'aurais pu dire que ça convenait à tout le monde, mais c’était faux, je savais que Soso donnait l’impression d’être incroyablement frustrée qu'on n’aille pas plus loin.

 

Aliénor avait longtemps essayé de me convaincre que Soso était amoureuse de moi, et qu’elle n'attendait qu'une chose, c'était que j'en finisse avec Veronica pour qu'elle plonge avec moi...

Ou que je plonge avec elle.

Mais pour moi, ce n'était pas le cas.

Enfin, en fait si, je m'en rendais bien compte.

Mais je crois que je voulais me refuser de l'admettre.

 

Le problème, c'était que Soso me disait que Veronica me jouait de la flûte, que rien de ce qu’elle me racontait n'était vrai.

Aliénor, elle, me disait que Soso me faisait du bourrage de crâne pour que je cesse de croire (et non de voir) en Veronica.

 

La bonne situation de merde quoi.

 

Veronica, elle, n'avait pas apprécié d'apprendre que je lui mentais, une fois de plus pour « la protéger ». Comme elle m'avait menti, à une époque (de plus ou moins 6 mois) pour à son tour, me protéger.

 

Quand je dis « Pas apprécié », le terme était faible.

Non, c'était plus que ça.

Elle m'en voulait.

Elle m'implorait.

Elle exigeait, que j'en termine avec elle.

 

Il fallait que je choisisse.

C'était soit couper les contacts avec Soso... Soit avec elle.

 

Elle ne pouvait pas supporter l'idée, que je puisse continuer à lui parler. Elle me confiait, fiévreuse, que ça l'empêchait de dormir tellement elle n’arrivait pas à supporter cette idée.

La jalousie.

Les 10 ans derrière elle durant lesquelles elle était cocue 2 fois par an. Au bas mot.

« Oui, mais mon ex, au moins, après il ne gardait pas contact avec elle... »

 


Son ex, il la retrouvait lorsqu'il avait été baisé ailleurs.

Avec du rouge à lèvres qui n’était pas le sien.

Avec un phallus qui sentait le caoutchouc d’une capote mise à la va vite.

Il ne prenait même pas le temps de lui mentir, il avouait tout le temps : « oui je t’ai trompé ».

La différence était moindre... Mais elle était là.

 

Sauf que pour Soso… Très clairement, je ne pouvais pas, choisir, je ne VOULAIS pas, choisir, entre faire une croix sur Soso, ou sur Veronica.

 

(Hasard de la vie... Quelques instants après avoir tapé cette phrase, le film en train de passer en tâche de fond (Gazon Maudit) en est à la scène, durant laquelle Josiane Balasko, demande à Victoria Abril de choisir, entre elle et Alain Chabat... Chose, qu'elle refuse. En... faisant moitié moitié... Comme quoi, je ne suis pas la seule personne, qui doit choisir...)

 

Soso n'était plus qu'une confidente, une bonne amie avec laquelle j'aimais discuter toute la journée, de tout et de rien sans tabou. Mais elle était malgré tout tout ça.

« Pourquoi ne me parles tu pas de tout ça ? »

 

C'est délicat de parler de celle qu'on aime (ou qu'on pense aimer) à celle qui est concernée. C'est beaucoup plus simple d'en parler à une autre personne... Et puis Soso était beaucoup plus disponible que Veronica dans la journée...

L'avantage de ne pas avoir de métier tellement prenant.

L'avantage de taper vite au clavier également.

 

L'avantage d'avoir une amie à qui on peut tout confier, en sachant qu'il n'y aura aucun jugement en retour, en sachant qu’on ne la choquera pas.

 

Mais pour Veronica, c'était trop.

 

Alors je lui ai promis.

Juré, que je cesserais de lui parler.

Que je couperais les ponts avec elle.

 

Mais ma parole ce n'était pas assez.

Il lui fallait une preuve.

 

Une preuve tangible.

Une preuve qui aurait pu être maintes fois « fictives ».

C'est dans ce sens que je n'avais pas voulu lui en fournir. Et puis, pourquoi avoir à « justifier » mes actes ? Justifiait-elle, elle, ses journées ? Sa vie ? Son existence ? Son passé ?

Non.

A chaque fois, elle ne justifiait rien.

 

Alors non. Je n'avais pas à justifier, et à « montrer » la preuve de ma rupture avec Soso.

 

Mais c'était cependant la pièce à fournir pour la suite.
Un genre de « laisser passer A38 », sans quoi il n’y aurait pas de suite.

lundi 22 juillet 2013

des fiançailles virtuelles


16/05/2011

 

            Je l’avais attendu à mon match, le dimanche… Mais elle s’était endormie l’après-midi, et n’aurait de toute façon pas réussi à cacher les traces de lutte derrière un maquillage forcé.

 

            Nous avions pas mal communiqué ce lundi 16 mai. Le matin dans un premier temps. Peut-être parce que frustré réciproquement de ne pas avoir pu s'être téléphoné la veille car elle ne voulait pas que je l'entende pleurer comme quelques jours auparavant.

 

Pas de sommeil réparateur, un sommeil « médicamenteux ».

Provoquant forcément un réveil difficile. Mais un réveil malgré tout.

Elle m'avait expliqué plus en détails les raisons de son coup de fil compliqué de la veille.

 

Son ex. Et son packaging «global » à savoir sa « belle fille ».

Celle à cause de qui nous ne nous étions pas vu fin Février.

Celle qui était une des raisons de ses vacances au ski.

Celle qui pleurait de ne plus l'avoir comme « mère ».

 

« Marco voudrait que je la garde tu comprends... Cette semaine et pendant dix jours, c'est le festival de Cannes, alors il ne sera pas beaucoup disponible, et sa mère fait exprès de lui balancer dans les pattes, en sachant pertinemment qu'il galérera à la garder ».

 

J’étais toujours abasourdi par rapport au fait qu'elle puisse encore essayer de lui pardonner, de l’aider. Mais semble-t-il, elle l'avait vraiment envoyé bouler.

Pour que sa belle-fille ne voit pas ses traces de lutte.

« Tu voudrais que je lui dise quoi ? Que je suis tombé dans les escaliers ? »

« Et moi, lui avait répondu Marco, que veux-tu que je lui dise ? Que je suis tombé dans les rosiers ? »

 

Et ça, ça la rendait malade. Malade et fragile.

Le traiter de salaud, de connard est un fait... mais elle se sentait toujours Fragile par rapport à lui... Et il en abusait. Ou peut-être qu'elle me disait qu'il en abusait, mais qu'elle appréciait qu'il en abuse.

 

Comme à chaque fois, nos conversations se sont confondues en roucoulements mutuels... Comme à chaque fois, nos conversations se sont terminées en dessous de la ceinture. J'ai dû néanmoins écourter la conversation de l'après-midi pour cause de boulot avec un remplaçant que je devais former.

 

Mon téléphone s'est mis à bipé, pour me signaler la réception d'un nouvel email...

« Veronica vous propose d'être son ami ».


 

Une invitation Facebook.

Enfin.

Enfin ?

 

La dernière fois que je lui avais parlé de s’inviter réciproquement sur Facebook, nous devions le faire après avoir baisés comme des lapins, le jour même du rendez-vous au pont des Arts...

« Lorsque nous nous serons vu In Real Life » m’avait-elle sagement précisé.

 

Mon espoir de pouvoir découvrir quelque chose de louche s'était alors envolé... Un compte sacrément bien verrouillé pour une personne nulle en informatique.

Admettons.

J'accepte, et ne prends pas le temps d'aller voir son profil, qu'un second email m'est signalé...

 

« Veronica a modifié votre statut à 'Fiancé' »


 

Me voilà passant de simple « inconnu » à Fiancé.

 

Un peu trop rapide ma foi...

 

De plus, elle n'avait vraiment rien à foutre, pour « s'éclater » sur Facebook comme elle était en train de le faire...

Je laisse son mail sans réponse, avant de me faire rappeler à l'ordre quelques minutes plus tard par un autre commentaire Facebook

« Tu ne réponds pas ? Je risque de mal le prendre ».

 

Tout est dit.

Le chantage...

La manipulation...

Même si c’était pour de rire, c’était ce qui la résumait le mieux…

 

« Si tu ne réponds pas, d’autres accepteront l’invitation ». L’homme à la moto avait déjà été contacté, pour éventuellement devoir accepter son invitation à devenir « Fiancé ».

Pour me rendre jaloux bien sûr. Mais par chance, il n’avait pas eu le temps de répondre…

 

J’avais fini par accepter sans avoir la moindre idée des conséquences éventuelles de l'acte en soit.

OK, j'avoue, je les avais en tête les conséquences...

Tous mes amis, brièvement au courant de notre histoire étaient sur le point de me spammer en mode « ??? Enfin vous vous êtes vu ? »

 

Le premier commentaire fut néanmoins d'elle, un innocent « <3 » signifiant en langage SMS un cœur.

Puis s'en est suivi deux emails avec plein de points d'interrogation à l'intérieur... Et un commentaire désobligeant, et peut être au final si réaliste « On dirait que c'est toi qui vient de te fiancer avec un profil créé à l'instant... »

 

Point de vue intéressant.

 

Alors j'ai repris mon chapeau pointu d'inquisiteur, et je me suis mis à parcourir son mur, le cœur battant, à la recherche d'informations qui pourraient la trahir, ou qui seraient bizarres..

 

25 amis... Dont de la famille portant son même nom, pourquoi pas.

 

Sa Photo de profil : la petite robe noire dont elle me parlait quelques heures plus tôt... Drôle de coïncidences, surtout que cette photo était quelques jours plus tôt sur son profil gmail...

 

Je continue à parcourir son mur... Peu de publications.

 

Des délires sans beaucoup de sens.

Des changements de statut de couple, dont le dernier remontant à la période durant laquelle nous aurions dû nous rencontrer.

 

Passage de « c'est compliqué » à « En partenariat domestique ».

 

Foutu statuts Facebook qui ne veulent rien dire.

 

Et puis, ce mot, sur son mur, aux alentours du 2 février, date durant laquelle j'avais préféré tout cesser, plutôt que d'attendre encore un mois son retour en France.

«como estar sin vos
como estar sin vos
como ser sin vos
como hacer sin vos »

 

Le commentaire, l'unique commentaire était venu de Wendy.

2 personnes étaient mentionnées, dont un certain « Meetic Boy ».

Est-ce que la première personne mentionnée était le surnom de Marco ?

Mystère... Le tout avec un commentaire assez cach « Arrête tout de suite de déprimer, les cons n'en valent pas la peine ! »

 

Puis j’ai continué à remonter le temps.

Le 28 janvier, j'ai reconnu une des photos, au bord de la piscine, qu'elle m'avait envoyée. Précisant ces quelques mots : « plage, et plage, et encore plage...  (et seule) »

 

Je continuais à remonter son mur avant de tomber, stupéfiait sur sa toute première vraie photo, en maillot de bain.

Date à laquelle, sur son blog, un certain « homme à la moto » était arrivé dans sa vie.

 

C'est le commentaire, je crois, de toujours cette même Wendy, qui m'avait le plus qu’interpellé :

«Ma belle, si ton french lover voit ça ! Il n’a pas fini de courir le pauvre ! »

 

La réponse de Veronica fut d'autant plus surprenante :

« Lequel ? Mouahahahah... »

 

Délire ?

Private joke ?

Les deux solutions étaient concevables.

 

Dans le premier cas, on aurait bien pu imaginer une discussion entre les deux personnes, Veronica précisant que c'était la première photo « bien » d'elle qu'elle m'avait envoyé, mais que malgré ça, je ne croyais pas en son existence. Et puis ce « french lover », avec sa réponse « lequel » ?

Tellement mystérieux... y en avait-il eu plusieurs ? Son ex ? Le motard ?

D'autres inconnus ?

 

... 

Facebook, en plus de diffuser la vie de tout le monde en temps réel, pour ceux qui ne savent pas paramétrer les règles de confidentialité, permet aussi de faire des genres de questions réponses.

 

Wendy avait participé à ce genre de petit jeu, créant toute une suite de troublantes « questions réponses », en parlant d’elle (des questions qui en fait recueillent des données pour les sites de rencontre) :

-      Est-elle du genre à coucher du premier soir ?

-      Serait-elle une bonne amante ?

-      Coucherait-elle avec quelqu'un qui a déjà des enfants ?

-      Est-elle un cas désespéré ?

-      Serait-elle du genre à poser un lapin ?

-      Aimerait elle les histoires d'un soir ?

-      Embrasserait elle le copain de ton meilleur ami ?

-      Doit-elle boire pour se sentir confiant avec quelqu'un ?

-      Mentirait elle sur son âge pour attirer quelqu'un ?

-      Jouerait-elle à «action ou vérité » ?

-      Embrasserait-elle son voisin ?

-      Coucherait-elle avec un ami proche ?

-      Utiliserait elle des phrases préconstruites pour briser la glace ?

-      Oserait elle aborder quelqu'un dans un bar ?

 

Ces questions étaient restées sans réponse, car je n’avais pas voulu me « griller » à en découvrir les réponses.

Très étrange.

 

Tant par rapport aux choses se rapportant à moi, tant par rapport aux choses, improbables chez elle, du moins par rapport à ce qu'elle me donnait l'impression d'être. Ou plutôt de ne pas être.

 

Et puis il y avait sa photo de son profil.

Photo que j'ai pu voir au tout début, lorsque je la cherchais sur Facebook, et qu'elle n'existait pas.

 

Déjà à l'époque, un point m'avait troublé.

Le fait que la date de la photo de sa colocataire soit exactement la même que la sienne.

Hasard troublant.

Avaient-elles créées leur Facebook en même moment ?

Etaient-elles 2 personnes différentes ?

 

J'ai alors tout fait pour l'avoir au téléphone, pour... habilement essayer de comprendre certaines choses. Mais en vain.

« Je dois travailler un peu... » M’avait-elle répondu par SMS…

 

Quel bonheur de ne pas être joignable au téléphone, et de toujours brancher son répondeur.

Avait-elle sentie que j'allais recouvrer mon costume d'inquisiteur pour tâcher d'en savoir plus, sur ces 20% de choses bizarres sur son profil ?

Était-elle réellement en train de travailler ? Un soir, vers 19h ?

 

J'ai malgré tout essayé de la provoquer, par email, mais celui-ci était resté sans réponse.

Une quasi-certitude, qu'elle n'était pas derrière son ordinateur.

 

Je ne sais pas ce qui m'a le plus perturbé dans la soirée.

Le fait de découvrir que subitement, ses 25 contacts ne m'étaient plus accessibles ?

Ou la réception de son SMS, totalement improbable, comme tout le reste : «En faisant une fausse manipulation, j'ai effacé tous mes SMS... Peux-tu me les renvoyer sur gmail stp ? Besos mio novio» (ndlr : Bisous mon fiancé en Espagnol)

 

L'appel de son portable, et le fait de tomber directement sur son répondeur, m'a rassuré quant au fait qu'elle était toujours aussi injoignable que les autres jours...

 

Enfin une certitude à laquelle je m'étais habitué...

 
Le même jour, un certain DSK annonçait à une France voyeuse, et inquiète, que non, il n'avait violé personne.