lundi 29 juillet 2013

un week end à Deauville


20/05/2011

Ce soir-là, je l’avais passé dans le bar de mon coach de sport, lequel nous avait fait gagner haut la main le championnat régional dans lequel j’évoluais, en étant invaincu.

 

Nous fêtions cette montée en Nationale, bien méritée, en regardant sur écran géant notre dernier match, contre les dauphins de notre poule (qu’on avait massacré avec la manière).

 

Elle avait été bien évidemment conviée. Mais elle n’était pas venue.

 

La conversation, avait continué dans la soirée par email.

-         Où es-tu ? me demandait-elle...

-         Dans le bar de mon coach.

-         Qu'est ce qui me prouve que tu n'es pas avec ta putana (ndlr : putain en espagnol) de plan cul ?

-         (En réponse, je lui avais envoyé une photo par mail de l'endroit dans lequel je me trouvais...)

-         Qu'est ce qui me prouve qu'elle n'est pas à côté de toi ?

-         Ecoute... Tu n'as qu'à venir... Tu verras par toi même que je ne suis pas avec elle...

-         Ok. Alors écoute-moi bien, si tu tiens à moi, viens me rejoindre à l'hôtel « Normandy », à Deauville. Avec la preuve que c'en est fini avec ton plan cul. Une chambre sera à mon nom. Si tu n'as pas ta preuve, ma porte restera fermée.

 

Et puis plus rien.

Téléphone fermé.

Dernier email envoyé.

 

Elle n'avait pas dû lire ce mail, durant lequel je lui demandais de venir me prendre, car de toute façon je n'allais pas faire 200 bornes pour ses beaux yeux... Enfin pour les beaux yeux d'une femme, que je n'avais jamais vue.

Et puis, qu’est ce qui me prouvait qu’elle serait bien à cet hôtel ?

 

J'avais cependant pas mal cogité toute la soirée.

J'y vais... j'y vais pas.

 

En pleine cogitation, la copine du coach m'avait demandé ce qui m'arrivait...

Je lui avais raconté toute l'histoire en quelques phrases, résumant brièvement l’histoire. Chose que j’étais maintenant habitué à faire, vu toutes les fois où je l’avais raconté…

Au bout de deux minutes, les mots « mytho » étaient sur ses lèvres.

Au bout de dix minutes, elle était convaincue.

Au bout de quinze, les mots « Perverse manipulatrice » flottaient dans l'air.

 

Et puis, arrivant au bout de mon histoire, elle a fini par me faire cette proposition :

«Elle t'a dit qu'elle t'attendait au Normandy ? Tu n'as qu'à appeler pour voir s'il y a une réservation à son nom... »

 

Quelle lumineuse idée.

Vu qu'elle était injoignable par email et par téléphone, j'avais fini par appeler l'hôtel, afin de savoir si une chambre avait été réservée à son nom.

Après avoir galéré pour trouver le bon numéro de téléphone de l'hôtel (autre que le serveur automatique de réservation en ligne), tel un détective j’avais commencé à mener mon enquête.

 

 

« Bonsoir, je souhaiterais avoir la chambre de Veronica (sachant pertinemment qu'elle ne pouvait pas déjà y être... mais qu'elle aurait pu être réservée) »

 

Mais aucune Veronica n’avait été enregistrée.

Pas sous ce nom en tout cas.

Son nom étant à particules, et vu qu'elle portait également un second nom, il y avait 3 possibilités.

Mais aucune de ces 3 identités n'avaient posé de réservation dans cet hôtel. Ni dans les autres hôtels du complexe.

 

-         Elle n'a rien réservé... 

-         Tu vois, encore une preuve qu'elle te mitonnait m’avait-elle répondu.

 

30 minutes plus tard, je ré essayais. Avec un hésitant « bonjour, c'est encore moi... »

 

Mais 30 minutes plus tard, il n'y avait toujours pas de chambre de réservée à son nom. Ou à ses noms.

Peut-être était-ce réservé au nom de son ex ?

Peut-être n'envisageait elle pas de réserver, mais voulait elle prendre une chambre à l'arrache, soit vers les 1h du mat ?

Peut-être... Peut-être qu'elle n'avait jamais envisagé de partir au Normandy.

Peut-être que tout était faux.

 
De toute façon... Je n'avais aucune preuve à lui fournir... Alors à quoi bon faire 200 km, si c'était pour aller frapper dans une chambre vide, ou dans le cas où elle serait dans la chambre, rester à l'entrée de la porte, sous prétexte que je n'avais pas de preuve...

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