vendredi 28 juin 2013

l'aveu du garçon


26/04/2011

Elle me cuisinait, comme elle savait bien le faire, oubliant le fait qu’elle m’avait juste mis un gros lapin quelques heures auparavant.

Mais c’était néanmoins son angoisse permanente. Pour ne pas dire « existentielle » : est-ce que j’avais couché avec une nana ou pas.

 

« Ne me mens pas… Tu as quelqu’un. Je le sens dans mon ventre, dans mon cœur. J’ai un nœud dans le ventre, je suis terriblement angoissé.»

 

Pour resituer, elle, elle vivait toujours chez son ex.

Et moi, je me faisais charcuter la tête d’avoir « peut-être » eu une aventure.

Mon comportement avait changé… Ce trip « plan cul » par mail, qui avait précédé le week-end de pâques, selon elle, cela ne me ressemblait pas.

 

« Je veux appeler tes coéquipiers de vendredi dernier, pour être sûr que tu étais bien à l’entrainement avec eux ».

 

La paranoïa montait petit à petit.

« Et si je demande à Aliénor si tu as une maitresse, elle me le confirmera ? Tu es un menteur. Tu me dégoûtes. Je te mettrais le nez dans la merde, compte sur moi. Je prendrais mon temps… mais je te mettrais le nez dans ta merde. »

 

Et puis à la colère, a succédé le désespoir…

« J’en ai marre de te rater, marre de ma vie de merde, marre de mes responsabilités… Ecoute, tu as bien avoué que tu lisais mon blog, alors pourquoi ne m’avoues tu pas, que tu vois quelqu’un ? »

 

Et puis, de fil en aiguille, on est entré dans une sorte de « jeu de la vérité ».

Durant lequel elle s’est mise à avouer :

-        Je ne te cache rien. Juste, je ne te dis pas tout. (…) Je ne te parle pas des choses moches que je souhaite oublier, et qui abîmeraient notre relation, et que tu n’as pas besoin de savoir… Et toi, que me caches-tu ?

-       Et toi, sur quoi reposes-tu tes soupçons ?

-       Mon intuition. Ton attitude.

-       Mon attitude ?

-       Sur la défensive…

-       Tu pars un vendredi matin en me mailant, je n’ai pas de news de toi du week-end, et c’est mon attitude qui te parait bizarre ? Tu sais, je suis quelqu’un de très naïf, et je pense que tu es une manipulatrice. Aliénor me l’a confirmé.

-       Aliénor ? Elle est bien trop intelligente pour se faire manipuler. (…) Je n’utilise pas les techniques de manipulation avec toi, même si je les connais.

-       Quelque chose ne tourne pas rond chez toi. Tu as un salaire de ministre, mais tu as un vieux téléphone qui ne tient pas la charge, le tout avec un forfait rechargeable mobicarte d’étudiant…

-       Ecoute, mon portable était dans mon sac de voyage… Pas une seconde j’ai pensé que tu n’étais pas là. J’étais si anxieuse, et stressée de te voir… Et comment faisaient les gens, il y a 10 ans, sans portable ? (…)

 

Ce tchat, a été interrompu par la visite du médecin, pour sa grand-mère. Car elle était, tout du moins elle disait bien être dans une clinique en Argentine, à espérer que sa grand-mère, une fois opérée de la hanche, se réveille dans de bonnes conditions.

 

Quelques instants plus tard la conversation continuait…

 

-       Ecoute, soit tu es avec moi, soit tu es contre moi, car les jours qui vont venir risquent d’être un peu durs. Si tu penses que les choses ne sont pas possibles entre nous, ou que je n’en vaux pas le coup, on arrête maintenant et les choses sont claires.

-       Ecoute, je ne comprends pas quelque chose. Tu m’as dit que tu avais appelé Marco, puis tu m’as envoyé un SMS, puis je t’ai appelé. Mais tu as fui ma voix. Non ?

-       Non, je n’ai pas fui ta voix. Mais le portable s’est éteint au moment où j’ai reçu ton SMS. Je n’ai pas pu le rallumer.

-       Juste après une conversation avec Marco durant laquelle il marchait bien ?

-       Oui.

-       Et tu vas encore me dire, que tu n’as pas voulu m’appeler 2 semaines durant, pendant tes vacances pour cause d’isolement ? C’est bien ça ?

-       Oui. Tu m’en veux à cause de ça ?

-       Non. J’essaie de comprendre. Pourquoi mon amoureuse, qui se plaint d’être si loin de moi, ne s’est à aucun moment plaint, de ne pas avoir pu papillonner durant les 2 dernières semaines qui se sont écoulées.

-       Je n'ai pas envie de me retrouver à faire l'amour avec toi par téléphone  et on va vers ça. Je n'aime pas qu'on s'excite au téléphone.

 

C’est à ce moment, que la notion de « sexe 2.0 » m’a explosé au visage.

Elle me l’a expliqué, mot après mot. Notion après notion. Concept après concept.

Le sexe 2.0… mais aussi les « choses moches dont elle ne voulait pas me parler ».

 

Elle était « l’esclave » de Marco.

Et seul lui, pouvait « l’adouber » de ce lien entre eux.

 

BDSM.

 

Il voulait absolument la rabaisser, l’humilier, pour être sûr, qu’à l’agence, c’était toujours lui qui tenait les rênes.

Et elle, elle jouait le jeu.

Et était donc, son esclave.

 

Est-ce que ça lui plaisait ? Ou pas ? Elle ne l’a pas dit.

Peut-être que cela dépendait du moment… Peut-être que parfois ça lui plaisait.

Ou pas. C’était son passé, celui-là même dont elle ne voulait pas me parler.

 

Il lui avait fait la promesse, de ne plus être son esclave, si elle ne lui « quémandait » plus de continuer à faire du sexe ensemble.  

C’était donc ça le deal.

 

Elle avait tenu, les deux semaines qui avaient précédés.

S’endormant dans son lit.

Faignant de dormir lorsqu’il se couchait.

Se couchant souvent avant lui…

 

Elle n’était plus avec lui dans sa tête.

C’était clair à priori dans sa tête, mais, pour Marco, ce n’était pas encore très clair.

«Si j’accepte de rejouer, alors je suis de nouveau son esclave. Car il est mon maître ».

 

Et puis après cette grande révélation, sur le sexe 2.0 et tout ce qu’elle me cachait, on a reparlé de sa phobie, de mon PC, de son rêve prémonitoire.

De son intuition.

Elle a continué à me cuisiner, m’épuisant moralement un peu plus, phrase après phrase.

Méthodique, et stratégique.

Je sentais néanmoins à travers ses mots, la fragilité de son âme, l’incroyable tension de son état.

 

Pourtant, pourtant elle m’avait dit, elle m’avait dit que peu importait de faire un écart de conduite, d’aller en voir une autre, soit pour une attirance physique, soit par une attirance morale, dès lors que les 2 n’allaient pas de pair.

 

Si elle m’en avait parlé, c’était bien qu’elle l’acceptait… Qu’elle était consciente, que ça pouvait arriver, même si pour le coup, nous n’étions toujours pas « ensemble ».

Pas ensemble dans la vie, et pourtant… Nous l’étions déjà en partie…

 

-        Alors si tu as un plan cul, tu peux me le dire. Je ne t’en voudrais pas. 

-       Pourquoi, pourquoi durant ces 2 semaines tu es partie loin de moi… Pourquoi tu n’es pas venue… pourquoi n’ai-je pu gouter tes lèvres…

-       Ce ne devait pas être le bon moment. C’est tout.

-       Est-ce que ce sera seulement un jour le moment ?

-       je ne suis pas une fille que tu vas prendre vite fait par derrière et qui va « prendre cher »

-       Crois-tu que je sois un mec  qui se prend 2 vents ? un premier pour cause de malaise vagal et un second pour cause de "mauvaise interprétation d'email/de SMS car « je n'aime pas le téléphone ? "  sans mot dire ? et sans maudire ?

-       ok tu as dit mot et tu as maudit.  Et maintenant ?

-       Et maintenant ?

-       Comment s'appelle ton plan cul ? Continueras-tu à la voir ?

-       Non par défaut c'est un plan cul. Elle ne cherche pas de sentiments. Moi non plus.

-       Penses-tu à moi quand tu lui « mets » cher ?

-       Je ne pense à rien. Je jouis.  C’est tout.  Sauvagement. Bestialement. Je me libère de tous ces mois d'attente d'avec toi. Regrettant que tu ne sois pas à sa place...

-       Mais tu ne l'aimes pas n'est-ce pas ?

-       Non.

-       pas de sentiments ?

-       Aucun. du sexe

-       Et moi, tu m'aimes un peu ?

-      

 

S’en est suivi un questionnaire précis et inquisiteur de sa part, sur combien de fois je l’avais vu, combien de fois on l’avait fait, est ce que j’allais la revoir, etc, etc.

 

Puis elle a conclu la conversation par cette phrase :

- Ecoute je vais digérer tout ça. Je suis assommée. Je ne sais pas comment j'ai deviné. Je ne m'attendais pas à ce que ce soit vrai.

 

Elle se rendait compte, que moi aussi, je ne lui disais pas tout, pour la protéger.

Je me sentais mieux, de ne plus avoir ce lourd poids à porter.

 
Elle, elle était juste décomposée.

lundi 24 juin 2013

l'aveu de la fille


25/04/2011

C’était en plein durant une partie.

Mon téléphone a clignoté, d’une LED rose, que j’avais paramétré lorsque Veronica m’envoyait des textos.

 

Elle venait de m’en envoyer un.


 

Que lui était-elle arrivée ?  Etait-elle toujours en vie ?

 

Quelle excuse, allait-elle me donner, cette fois ci ?

 

A combien était estimée la rançon de ses ravisseurs ?

 

Je l’ai lu une première fois.

Sans le comprendre. Sans oser accepter que le contenu était ce qu’il était.

 

Puis je l’ai relu une seconde fois, à voix haute.

 

« Très drôle lapin de Pâques ! Pas le temps de pleurer sous la pluie. Il ne pleut pas ! Vengeance. 1 partout balle au centre ? 13h de vol pour pardonner ? Vilain »

 

J’étais atterré.

Elle semblait croire que tout était de ma faute…

Moi qui lui avais laissé environ 15 SMS, mais non, c’était bel et bien de ma faute.

 

Alors bien sûr, j’ai essayé de l’appeler, juste après avoir reçu son SMS.

Messagerie. Comme toujours.

 

Je lui ai renvoyé un SMS, lui expliquant tout ça…

Sans réponse.

 

J’étais enragé. Juste enragé.

 

Mon premier réflexe, a été de me venger.

« Allo Soso ? C’est moi. Je viens d’avoir un énième vent de miss fantômette (c’est comme ça qu’elle l’avait surnommé sur son blog). Tu te souviens du premier indice que je t’avais donné, concernant le blog de Meetic Girl ? Tu veux un second indice pour le trouver ? Tape son nom dans Google. Le premier lien, c’est son blog. Enjoy. »

 

Qu’est-ce que je n’avais pas fait…

La vengeance est un plat qui se mange froid… Mais qui fait souvent place à de sévères indigestions… qui provoque par la suite des hémorroïdes tellement ça a du mal à sortir…

 

Je suis retourné à mon jeu de cartes. Encore plus agacé que quelques heures avant, à ne pas comprendre le pourquoi de la situation.

 

Elle avait eu toutes les données…

J’avais été au point de rendez-vous, mais elle n’était jamais venue…

 

C’est là qu’a été mon erreur.

 

Le point de rendez-vous. Le « fameux » point de rendez-vous.

 

Ce n’est que plus tard, après quelques relectures de nos derniers échanges, dans l’avion, « au calme », qu’elle s’est rendu compte, de sa boulette.

De son énorme boulette.

Du fait qu’elle était un vrai boulet sur pattes, et qu’une fois de plus elle en avait fait la preuve.

 

Elle ne s’était pas pointée, au bon rendez-vous.

 

Elle s’était pointée, au premier lieu de rendez-vous, sans tenir compte de mes différents mails. Ni de mes SMS.

 

Le taxi, l’avait déposé.

Elle était descendue, et avait vu le bar. Fermé.

Une vengeance, s’était-elle de suite dit, sans penser le moindre moment que j’aurais pu essayer de la joindre d’une quelque manière. Sans penser que peut être elle s’était trompé quelque part.

 

Non, cela ne pouvait être qu’une vengeance incroyablement basse de ma part…

Alors, elle avait demandé au taxi de l’attendre… Et était remonté dedans, direction l’aéroport, où elle aurait 2 heures d’avance avant son embarquement.

 

Et puis, dans l’avion, elle avait déroulé ses mails, et s’était rendu compte de sa boulette.

 

Elle était bien là.

A la bonne heure.

Mais au mauvais endroit.

 

Un coup dans l’eau supplémentaire.

 

Mais, lorsqu’on s’est eu sur gtalk, pour s’expliquer ce qui s’était passé, ce n’était pas le premier sujet.

Non.

 

Le principal sujet c’était mon ex plan cul.
« Tu vois quelqu’un. Non ? Ne me mens pas. Je sais que tu vois quelqu’un.»

jeudi 20 juin 2013

Le Lapin de Paques


25/04/2011

Oui, j’étais rentré.

Nous avions échangé quelques mails. Des mails assez importants, dans lesquels je lui précisais que le rendez-vous n’aurait pas lieu dans le bar initial (celui-ci étant sûrement fermé pour cause de jour férié et fermé de toute façon tous les lundis), mais dans un autre bar un peu plus classe.

Mais j’avais bien senti, qu’elle ne lisait que la moitié des mails.

 

Elle viendrait. Terrorisée qu’elle était. Mais elle viendrait.

Elle ne resterait cependant pas bien longtemps. 2 heures au maximum.

En effet, sa grand-mère venait de faire une mauvaise chute, elle devait se faire opérer de la hanche, et Veronica tenait absolument être là à son réveil.

Mais elle viendrait, cette fois-ci.

 

Son dernier email le confirmait : « Je pars ».

 

Ça y est. Enfin, j’allais la voir.

La découvrir.

La connaitre.

 

Je n’étais pas revenu pour rien de ma province natale…

Elle arrivait.

 

J’ai salué mes amis, chez qui je jouais aux cartes en attendant l’heure fatidique, « bon et bien, vous finirez sans moi, car je pense que je ne reviendrais pas… On a trop de choses à vivre maintenant que notre histoire va commencer… »

Ils se sont marrés. Avec le recul je ne sais pas si c’est par rapport à cette phrase, ou par rapport au fait qu’ils connaissaient une partie de l’histoire, et qu’ils supposaient qu’une fois de plus, on ne se verrait pas…

 

Je me suis rendu au lieu de rendez-vous, à pied.

Angoissé de stress.

Le cœur battant, de peur, et d’appréhension. D’excitation aussi.

 

Je suis arrivé au dernier lieu de rendez-vous énoncé, mais elle n’était pas encore là. Elle ne tarderait pas.

Je lui ai envoyé un SMS, pour lui dire que j’étais « dans la place », et que je l’attendais.

Et que j’étais impatient.

 

Je me suis installé à l’intérieur. La terrasse était trop bruyante, pour une première rencontre en tête à tête.

 

J’ai commandé un Orangina, que je me suis versé.


Afin de ne pas trop penser aux quarts d’heures qui défilaient sans qu’elle arrive, je me suis concentré sur la télé. Il y avait du billard Américain.

 

J’étais comme hypnotisé. J’avais besoin de penser à autre chose… Qu’à elle, qu’à nous.

 

Un premier quart d’heure est passé.

Un premier SMS est parti.

 

Un second quart d’heure est passé.

J’ai alors essayé de la joindre… Mais son téléphone était débranché. Comme toujours.

Quoi de plus logique, que de débrancher son téléphone, le jour d’une rencontre…

Le serveur m’a demandé si l’Orangina n’était pas bon, car je n’y avais pas touché depuis maintenant plus de trente minutes…

« Non, non, tout va bien. C’est juste… que quelque chose a du mal à passer ».

 

Le troisième quart d’heure est passé.

Un des joueurs à la télé a fini par battre l’autre.

J’ai pris en photo mon ticket de bar, comme pour « figer » le temps. Comme pour une preuve, pour moi-même, peut être aussi pour elle, comme quoi j’étais bien là, au dit rendez-vous, au cas où elle me dirait qu’elle était venue, mais moi non.

Preuve qu’elle n’était pas là.

Pas dans le bar dans lequel nous nous étions donné rendez-vous. Ou peut-être était-elle venue, mais que je ne l’avais pas reconnue… Car, complètement différente de ses photos…

Un énième lapin. Une fois de plus.

Une fois de plus, j’avais cru en quelque chose. J’avais imaginé, qu’elle serait pourtant là. Mais elle n’était pas là.

Une fois de plus, j’avais eu tort. Comme toutes les autres fois…

Comme toutes les autres fois, tous les autres avaient raison : elle ne viendrait pas.

 

Le quatrième quart d’heure, est arrivé, lui. Aussi ponctuel que les 3 autres.

Une heure.

Une heure de retard.

Elle ne viendrait plus.

 

Peut-être qu’elle n’avait jamais envisagé de venir.

Peut-être n’existait elle pas.

Peut-être avait-elle eu un accident de voiture…

Peut-être avait-elle eu un contretemps, sans possibilité de me joindre.

 

Peut-être avait-elle été kidnappée, par des malfaiteurs ou des extra-terrestres… Comme la sœur de Mulder.

 

Les « peut-être » potentiels se multipliaient dans ma tête… Mais je n’y croyais plus vraiment.

 

J’ai envoyé un SMS à mes amis de carte, pour savoir s’ils étaient toujours prêts à m’accueillir pour finir la partie commencée plus tôt dans la journée.

Bien évidemment que j’étais le bienvenu.

 

Après un passage dans le mac do du coin, mon menu « 280 » à emporter à la main, j’arrivais chez mes amis.

Non sans penser à Pierre Palmade, j’ai tout de suite mis les choses au clair pour détendre tout le monde :
« Le premier qui fait un seul commentaire, je lui en colle une, et je me barre. »

vendredi 14 juin 2013

une consommation


 

Ce soir-là j’avais vu Soso.

J’avais d’ailleurs plus fait que la voir.

 

C’est toujours très… spécial, une première fois avec un PC.

On se tourne autour, sachant tous les deux ce qui va se passer, mais… C’est dur de commencer. Faire le premier geste un peu lubrique… Faire la première caresse, puis goûter le premier baiser… Découvrir nos corps morceaux par morceaux.  Puis y goûter.

 

Et puis, ça s’est fait.

2 fois.

 

2 fois assez quelconque.

Pour ma part, j’avais déjà connu bien mieux, même si elle était assez franche, et sans complexe, ce que j’avais rarement rencontré chez d’autres femmes.

De son côté, elle avait « bloggé » notre relation. Presque dans les moindres détails.

Relatant le mal qu’elle avait eu à me mettre la sainte capote.

Expliquant l’impression de « patinoire » qu’elle avait, liée à sa trop grande excitation, qui la faisait glisser trop fréquemment sur moi.

Racontant dans les moindres détails nos préliminaires, nos coïts, nos orgasmes.

 

Notre avant, notre pendant, notre après.

 

Puis je me suis retiré.

Puis je me suis retiré de chez elle…

La saluant d’un smack innocent. En lui lâchant un

-        Si Veronica savait ça, elle aurait regretté de ne pas être revenue… 

-       Qui ?

-       Arg… Oui, Meetic Girl s’appelle en fait Veronica. Mais son nom ne te servira à rien pour trouver son blog, alors… n’essaie même pas…

-       Ok.

 

Et puis je suis parti.

 

Ça y est.

J’avais eu mon PC, qui deviendrait sûrement, (dixit ce qu’elle écrivit sur moi quelques heures plus tard) un PCF (Plan Cul Fixe donc).

 

Je ne me souvenais plus si, durant ce moment, Veronica avait été dans ma tête.

Je ne me souvenais plus si, comme elle me l’avait raconté, j’avais pensé à elle durant l’acte.

Je ne me souvenais plus.

Je ne voulais pas m’en souvenir.

 

Je crois que, ce qui m’avait le plus perturbé, était le regard, que Soso avait eu pour moi, peut être une ou deux secondes. Plein de tendresse, et d’autre chose.

Cela m’avait perturbé. Je me suis demandé si… elle n’attendait pas plus.

Peut-être était-ce juste un peu de tendresse dans cet acte très primairement animal. Tout simplement.

 


 

J’ai rejoint ma famille 2 jours durant.

Parlant à demi-mot de cela.

Non sans fierté néanmoins… La fierté d’avoir pu voir autre chose que Veronica, et de ne pas avoir loupé 2 « occasions »…

Fierté d’avoir eu du sexe sans sentiments.

 

Le dimanche, Veronica m’avait envoyé ce seul mail intitulé : « Joyeuses Pâques, à Lundi ».

Le 21h30, était devenu 19h.

19h incompressible : « si tu tardes trop, je devrais partir »

 

Le rendez-vous était fixé dans un bar.

Un petit bar dans lequel j’avais l’habitude d’aller trinquer les soirs d’entrainement avec mes collègues de sport.

Un bar « sordide » selon elle.

 

Et puis le lundi est arrivé.

Ma sœur était partie la veille.

J’envisageais de partir le soir, pour finalement rencontrer Veronica vers 21h.

Je devais passer le reste de l’après-midi avec ma mère qui était ravie de partager ce week-end prolongé avec moi.

 

Mais pour un lundi de Pâques, avec sa circulation improbable, je devais absolument partir tôt, pour être là-bas à 19h.

« J’ai reçu un email d’amis avec lesquels je joue aux cartes, il leur manque un 5ème. Du coup je partirais plus tôt. J’espère que tu ne m’en veux pas ? »

Non, bien sûr que non, elle ne m’en voulait pas.

Savait-elle, que c’était pour Veronica ? Ou m’avait-elle vraiment cru ? 

Je ne sais pas. Je ne lui demanderais pas. J’avais suffisamment de remords d’abandonner ma mère quelques heures plus tôt, pour aller à la recherche de ce fantôme, que j’essayais de voir depuis des mois…

 

Je suis arrivé bien plus tôt que prévu sur Paris. Et j’ai été rejoindre mes amis à leur partie de cartes.

La ville était la même que là où nous avions rendez-vous.

 

Et puis il y a eu son mail, à 17h35 : « tu es rentrée ? »

lundi 10 juin 2013

un retour avancé ... durnat le week end du plan cul


22/04/2011

C’est arrivé lors d’une conversation sur gtalk.

Une fois de plus.

 

La situation était de plus en plus tendue depuis qu’elle m’avait vue en rêve fréquenter une petite blonde Française. Ses questions à ce sujet se multipliaient, et j’avais beau nier, elle gagnait chaque jour un peu plus de terrain.

 

Ses vacances touchaient à sa fin, et elle devait initialement revenir mardi, après le lundi de Pâques qui était férié.

Mais comme pour le pont des Arts… Tout fut bouleversé.

 

Elle me proposa de revenir le vendredi soir.

Qu’on passe tout notre week-end ensemble.

 

Elle était totalement bipolaire et ingérable.

Alternant les déclarations d’amour, avec les déclarations de haine.

Alternant les « je t’aime » avec les « Tu n’es qu’un connard, as-tu en tête toutes les saloperies que tu m’as faite ? »

 

Les saloperies.

Je n’ai jamais su de quelle saloperie elle parlait.

Etait-ce mon projet à Lyon avorté ?

Peut-être le fait de ne jamais lui avoir dit « je t’aime » ?

Le fait d’attendre sans avoir été la rejoindre à Courchevel ou dans son pays, les mois qui avaient précédés ?

Ou tout simplement de lui résister ?

 

-       Il suffit que tu me dises que je vienne, pour que je quitte le cybercafé en courant, et que je prenne le train. Je serais à Paris à 23h.

 

Mais moi à 23h je ne serais pas là. Je serais en train de « consommer mon PC ».

 

Je lui ai expliqué, que j’avais depuis de longues semaines déjà planifié ce week-end, un des rares week-ends durant lequel je peux voir ma sœur. Ce qui était vrai.

Mais elle ne voulait rien savoir.

Ce week-end était forcément un week-end durant lequel j’allais la trahir. Une fois de plus.

 

Avec des phrases tellement faciles…

-       Tu dis que tu veux absolument me voir, mais lorsque je te propose de me voir, tu me dis que tu as d’autres choses de prévues…

-       Je ne vais pas quitter une situation stable, pour que tu me quittes dans 2 ou 3 mois

-       Je ne vais pas quitter ce que j’ai mis 11 ans à construire, pour quelqu’un qui n’en vaut pas la peine.

 

Je n’en valais donc pas la peine.

Plus de 6 mois à l’attendre, et ce n’était pas encore assez à ses yeux.

 

L’heure avançait.

Elle avait finit par comprendre que j’avais autre chose à faire ce week-end et ce soir-là.

 

Elle avait néanmoins finit par me dire, qu’elle m’aimait tellement qu’elle serait prête, à me voir. Même si c’était en mode « one shot » pour moi.

Quelle belle preuve d’amour.

 

Alors notre discussion a tourné en mode « plan cul ».

 

Elle reviendrait le lundi de Pâques, et le lundi de Pâques on baiserait en mode one shot.

Comme elle me l’avait proposé.

Comme elle me l’avait proposé car selon elle, seul ça m’intéresserait.

Me taper une belle Argentine.

 

Quel mec assez stupide aurait attendu autant de mois, juste pour un coup.

Pas moi en tout cas.

 

Le rendez-vous avait été pris.

 

Lundi, je la verrais.