18/04/2011
Soso,
diminutif de Sophie donc, était une bloggeuse que j’aimais lire. Son style,
assez « corrosif » pour une femme me plaisait beaucoup.
Sur
son blog, elle parlait de ses histoires avec ses rencontres sur adopteunmec, et sur meetic. Elle parlait aussi de ses sextoys, de son épilation, de
trucs assez personnels chez les femmes. Et c’était assez loin de tous les blogs
un peu « gnangnan » ou orienté « mode, et cuisine » qu’on
trouvait chez la plupart des bloggeuses et qui m’agaçaient profondément.
Un
blog de nana, écrit avec le ton d’un mec au final.
Je
l’avais linké sur mon blog et réciproquement. On se lisait
mutuellement, suivant avec impatience nos vies comme deux voyeurs, observant
les exhibitionnistes virtuels qu’on était.
Plusieurs
fois, elle s’était exprimée sur mon blog, via des commentaires.
Sur
mon blog, j’essayais de parler le plus objectivement possible, de mes liens,
avec Veronica.
Et
forcément, comme la plupart de mes lectrices, et de mes lecteurs, je me faisais
insulter.
Enfin
insulter… Disons que les commentateurs essayaient de me démontrer par A + B que
miss Veronica n’existait pas, qu’elle n’était pas réelle. Qu’elle mentait sur
quelque chose.
Qu’on
ne passe pas plus de 6 mois à discuter, sans jamais se rencontrer « in real life ».
Que
je devais ouvrir les yeux, car j’étais quelqu’un de bien…
Plusieurs
fois, lorsque Soso s’était exprimé, ça m’avait bien agacé. C’était assez
violent dans le genre. Elle avait l’art de ne pas mâcher ses mots.
Et
elle avait l’art de savoir me blesser.
J’avais
dû fermer les commentaires de mon blog plusieurs fois, à cause d’elle…
A
chaque fois, elle s’excusait sur son blog, ou par mail… S’en voulait d’être
trop directe, et expliquait à quel point elle ne supportait pas qu’on fasse du
mal à des « innocents ».
Dans
ce contexte précis… l’innocent… C’était moi.
J’aurais
pu maintes fois, entrer en contact avec elle. Pour savoir si elle était chaude
pour « un plan cul avec moi ». Car très clairement, c’était ça qui
m’attirait chez elle.
Faire
un plan cul avec une nana consentante (oui, sinon ça s’appelle un viol…).
Et
elle, elle était consentante. En plus elle n’habitait pas Lyon, mais la région
Parisienne…
Initialement,
c’était vraiment en mode « profitons-en, car bientôt, quand je serais en
couple, je n’aurais plus la possibilité de faire un jour dans ma vie, un plan
cul… vu que je serais fidèle. Comme je l’ai toujours été… »
Et
finalement, c’est elle, qui est entrée en contact avec moi.
Elle
aurait senti ma « faiblesse », m’a-t-on soufflé plus d’une fois.
Mais
en fait il n’en était rien.
Son
premier mail était simple, net, et précis.
« Salut.
Tu pourrais m’envoyer l’url du blog de Veronica stp ? »
Elle
voulait juste savoir ça.
Et
puis, malgré le fait que je refuse de lui lâcher cette information cruciale, ce
lien génial sur lequel on pouvait voir comment la relation évoluait du côté de
Meetic Girl, on a commencé à discuter.
De
tout de rien.
De
tout et de rien ?
Non…
En
fait j’ai rapidement voulu savoir si un plan cul entre nous pouvait être
concevable.
Cela
semblait peu probable. Malgré ma grande taille, mes cheveux longs étaient de
trop. Je n’étais pas dans son genre.
Et
puis, elle a été voir mon profil sur adopteunmec.
Et
m’a dit au final, que je méritais une chance, une chance de voir si une suite
était envisageable ou pas entre nous.
Un
rendez-vous, un rendez-vous un lundi soir pour boire un coup.
Pour
faire connaissance.
Et
chose incroyable, à laquelle je n’étais plus habituée depuis de longs mois, le
jour du rendez- vous… Elle était là.
Elle
était bel et bien là. Elle.
En
chair et en os.
Ressemblant
aux photos de son profil adopte.
Plutôt
petite. Blonde.
Un
cul mal mis en valeur à cause d’un jean mal choisi. Ce qu’on appellerait en
langage de mecs « un gros cul ». Assez pour que je le remarque,
limite que ça me choque.
Elle
était au téléphone. Sortant de sa voiture.
Je
l’ai suivi pendant une cinquantaine de mètres, tout en l’épiant.
Puis
elle est arrivée à l’endroit du rendez-vous. Et m’a cherché du regard, et m’a
de suite trouvé.
Souriante.
Avec un très beau sourire.
On
s’est assis, et on a commencé à parler de balivernes. De sujets de bloggeurs,
et de bloggeuses. Tu connais machin, non et toi tu connais machine, etc etc…
Et
pourquoi c’est ça ton pseudo, et toi avec ton boss comment ça se passe.
Et
puis, visiblement conquise, on a continué par un restaurant. Un japonais.
Je
m’amusais à la faire rougir, elle me disait qu’elle se sentait très mal
lorsqu’elle partait en mode pivoine…
Le
courant avait l’air de bien passer.
On
s’était dit qu’à la fin de notre discussion, on se donnerait une note de 1 à
10.
Enfin,
c’était surtout elle qui devait me donner une note. Car moi, ses photos me
suffisaient pour aller plus loin.
Si
sa note était de 1 à 5, cela voulait dire qu’il n’y aurait pas eu de suite
après le bar.
Si
sa note était de 6 à 10, cela voulait dire que tout était envisageable. Pas le
soir en question (la nature provoquant parfois quelques gênes, peu
recommandables pour un premier soir) mais un autre soir dans la semaine.
On
s’est quitté. En s’avouant avoir passé une bonne soirée.
Ce
soir-là, Veronica se demandait pourquoi je n’étais pas connecté.
Ce
soir-là, elle était inquiète.
Cette
nuit-là… Elle a fait un cauchemar assez troublant.
Cauchemar,
durant lequel elle me voyait, avec une petite blonde, sur le point d’avoir un
plan cul.
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