lundi 3 juin 2013

Soso, premiere rencontre


18/04/2011

Soso, diminutif de Sophie donc, était une bloggeuse que j’aimais lire. Son style, assez « corrosif » pour une femme me plaisait beaucoup.

 

Sur son blog, elle parlait de ses histoires avec ses rencontres sur adopteunmec, et sur meetic. Elle parlait aussi de ses sextoys, de son épilation, de trucs assez personnels chez les femmes. Et c’était assez loin de tous les blogs un peu « gnangnan » ou orienté « mode, et cuisine » qu’on trouvait chez la plupart des bloggeuses et qui m’agaçaient profondément.

 

Un blog de nana, écrit avec le ton d’un mec au final.

 

Je l’avais linké  sur mon blog et réciproquement. On se lisait mutuellement, suivant avec impatience nos vies comme deux voyeurs, observant les exhibitionnistes virtuels qu’on était. 

 

Plusieurs fois, elle s’était exprimée sur mon blog, via des commentaires.

Sur mon blog, j’essayais de parler le plus objectivement possible, de mes liens, avec Veronica.

Et forcément, comme la plupart de mes lectrices, et de mes lecteurs, je me faisais insulter.

Enfin insulter… Disons que les commentateurs essayaient de me démontrer par A + B que miss Veronica n’existait pas, qu’elle n’était pas réelle. Qu’elle mentait sur quelque chose.

Qu’on ne passe pas plus de 6 mois à discuter, sans jamais se rencontrer « in real life ».

Que je devais ouvrir les yeux, car j’étais quelqu’un de bien…

 

Plusieurs fois, lorsque Soso s’était exprimé, ça m’avait bien agacé. C’était assez violent dans le genre. Elle avait l’art de ne pas mâcher ses mots.

Et elle avait l’art de savoir me blesser.

J’avais dû fermer les commentaires de mon blog plusieurs fois, à cause d’elle…

A chaque fois, elle s’excusait sur son blog, ou par mail… S’en voulait d’être trop directe, et expliquait à quel point elle ne supportait pas qu’on fasse du mal à des « innocents ».

 

Dans ce contexte précis… l’innocent… C’était moi.

 

J’aurais pu maintes fois, entrer en contact avec elle. Pour savoir si elle était chaude pour « un plan cul avec moi ». Car très clairement, c’était ça qui m’attirait chez elle.

Faire un plan cul avec une nana consentante (oui, sinon ça s’appelle un viol…).

Et elle, elle était consentante. En plus elle n’habitait pas Lyon, mais la région Parisienne…

 

Initialement, c’était vraiment en mode « profitons-en, car bientôt, quand je serais en couple, je n’aurais plus la possibilité de faire un jour dans ma vie, un plan cul… vu que je serais fidèle. Comme je l’ai toujours été… »

 

Et finalement, c’est elle, qui est entrée en contact avec moi.

Elle aurait senti ma « faiblesse », m’a-t-on soufflé plus d’une fois.

Mais en fait il n’en était rien.

Son premier mail était simple, net, et précis.

« Salut. Tu pourrais m’envoyer l’url du blog de Veronica stp ? »

 

Elle voulait juste savoir ça.

Et puis, malgré le fait que je refuse de lui lâcher cette information cruciale, ce lien génial sur lequel on pouvait voir comment la relation évoluait du côté de Meetic Girl, on a commencé à discuter.

De tout de rien.

De tout et de rien ?

Non… 

En fait j’ai rapidement voulu savoir si un plan cul entre nous pouvait être concevable.

Cela semblait peu probable. Malgré ma grande taille, mes cheveux longs étaient de trop. Je n’étais pas dans son genre.

Et puis, elle a été voir mon profil sur adopteunmec.

Et m’a dit au final, que je méritais une chance, une chance de voir si une suite était envisageable ou pas entre nous.

 

Un rendez-vous, un rendez-vous un lundi soir pour boire un coup.

Pour faire connaissance.

 

Et chose incroyable, à laquelle je n’étais plus habituée depuis de longs mois, le jour du rendez- vous… Elle était là.

 

Elle était bel et bien là. Elle.

En chair et en os.

Ressemblant aux photos de son profil adopte.

Plutôt petite. Blonde.

Un cul mal mis en valeur à cause d’un jean mal choisi. Ce qu’on appellerait en langage de mecs « un gros cul ». Assez pour que je le remarque, limite que ça me choque.

Elle était au téléphone. Sortant de sa voiture.

Je l’ai suivi pendant une cinquantaine de mètres, tout en l’épiant.

Puis elle est arrivée à l’endroit du rendez-vous. Et m’a cherché du regard, et m’a de suite trouvé.

 

Souriante. Avec un très beau sourire.

 

On s’est assis, et on a commencé à parler de balivernes. De sujets de bloggeurs, et de bloggeuses. Tu connais machin, non et toi tu connais machine, etc etc…

Et pourquoi c’est ça ton pseudo, et toi avec ton boss comment ça se passe.

 

Et puis, visiblement conquise, on a continué par un restaurant. Un japonais.

Je m’amusais à la faire rougir, elle me disait qu’elle se sentait très mal lorsqu’elle partait en mode pivoine…

 

Le courant avait l’air de bien passer.

 

On s’était dit qu’à la fin de notre discussion, on se donnerait une note de 1 à 10.

Enfin, c’était surtout elle qui devait me donner une note. Car moi, ses photos me suffisaient pour aller plus loin.

Si sa note était de 1 à 5, cela voulait dire qu’il n’y aurait pas eu de suite après le bar.

Si sa note était de 6 à 10, cela voulait dire que tout était envisageable. Pas le soir en question (la nature provoquant parfois quelques gênes, peu recommandables pour un premier soir) mais un autre soir dans la semaine.

 

On s’est quitté. En s’avouant avoir passé une bonne soirée.

 

Ce soir-là, Veronica se demandait pourquoi je n’étais pas connecté.

Ce soir-là, elle était inquiète.

 

Cette nuit-là… Elle a fait un cauchemar assez troublant.

Cauchemar, durant lequel elle me voyait, avec une petite blonde, sur le point d’avoir un plan cul.

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