Ce
soir-là j’avais vu Soso.
J’avais
d’ailleurs plus fait que la voir.
C’est
toujours très… spécial, une première fois avec un PC.
On
se tourne autour, sachant tous les deux ce qui va se passer, mais… C’est dur de
commencer. Faire le premier geste un peu lubrique… Faire la première caresse,
puis goûter le premier baiser… Découvrir nos corps morceaux par morceaux. Puis y goûter.
Et
puis, ça s’est fait.
2
fois.
2
fois assez quelconque.
Pour
ma part, j’avais déjà connu bien mieux, même si elle était assez franche, et
sans complexe, ce que j’avais rarement rencontré chez d’autres femmes.
De
son côté, elle avait « bloggé » notre relation. Presque dans les
moindres détails.
Relatant
le mal qu’elle avait eu à me mettre la sainte capote.
Expliquant
l’impression de « patinoire » qu’elle avait, liée à sa trop grande
excitation, qui la faisait glisser trop fréquemment sur moi.
Racontant
dans les moindres détails nos préliminaires, nos coïts, nos orgasmes.
Notre
avant, notre pendant, notre après.
Puis
je me suis retiré.
Puis
je me suis retiré de chez elle…
La
saluant d’un smack innocent. En lui lâchant un
- Si Veronica savait ça, elle aurait regretté de
ne pas être revenue…
- Qui ?
- Arg… Oui, Meetic Girl s’appelle en fait Veronica. Mais
son nom ne te servira à rien pour trouver son blog, alors… n’essaie même pas…
- Ok.
Et
puis je suis parti.
Ça
y est.
J’avais
eu mon PC, qui deviendrait sûrement, (dixit ce qu’elle écrivit sur moi quelques
heures plus tard) un PCF (Plan Cul Fixe donc).
Je
ne me souvenais plus si, durant ce moment, Veronica avait été dans ma tête.
Je
ne me souvenais plus si, comme elle me l’avait raconté, j’avais pensé à elle
durant l’acte.
Je
ne me souvenais plus.
Je
ne voulais pas m’en souvenir.
Je
crois que, ce qui m’avait le plus perturbé, était le regard, que Soso avait eu
pour moi, peut être une ou deux secondes. Plein de tendresse, et d’autre chose.
Cela
m’avait perturbé. Je me suis demandé si… elle n’attendait pas plus.
Peut-être
était-ce juste un peu de tendresse dans cet acte très primairement animal. Tout
simplement.
…
J’ai
rejoint ma famille 2 jours durant.
Parlant
à demi-mot de cela.
Non
sans fierté néanmoins… La fierté d’avoir pu voir autre chose que Veronica, et
de ne pas avoir loupé 2 « occasions »…
Fierté
d’avoir eu du sexe sans sentiments.
Le
dimanche, Veronica m’avait envoyé ce seul mail intitulé :
« Joyeuses Pâques, à Lundi ».
Le
21h30, était devenu 19h.
19h
incompressible : « si tu tardes trop, je devrais partir »
Le
rendez-vous était fixé dans un bar.
Un
petit bar dans lequel j’avais l’habitude d’aller trinquer les soirs
d’entrainement avec mes collègues de sport.
Un
bar « sordide » selon elle.
Et
puis le lundi est arrivé.
Ma
sœur était partie la veille.
J’envisageais
de partir le soir, pour finalement rencontrer Veronica vers 21h.
Je
devais passer le reste de l’après-midi avec ma mère qui était ravie de partager
ce week-end prolongé avec moi.
Mais
pour un lundi de Pâques, avec sa circulation improbable, je devais absolument partir
tôt, pour être là-bas à 19h.
« J’ai
reçu un email d’amis avec lesquels je joue aux cartes, il leur manque un 5ème.
Du coup je partirais plus tôt. J’espère que tu ne m’en veux pas ? »
Non,
bien sûr que non, elle ne m’en voulait pas.
Savait-elle,
que c’était pour Veronica ? Ou m’avait-elle vraiment cru ?
Je
ne sais pas. Je ne lui demanderais pas. J’avais suffisamment de remords
d’abandonner ma mère quelques heures plus tôt, pour aller à la recherche de ce
fantôme, que j’essayais de voir depuis des mois…
Je
suis arrivé bien plus tôt que prévu sur Paris. Et j’ai été rejoindre mes amis à
leur partie de cartes.
La
ville était la même que là où nous avions rendez-vous.
Et
puis il y a eu son mail, à 17h35 : « tu es rentrée ? »
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