jeudi 25 avril 2013

Le retour non planifié

Elle avait très mal pris, le fait que je lui mente, et que je la lise.

Avant au final, d’utiliser cette arme contre moi, en faisant par moment passer des idées, des concepts, ou des textes pour que je les lise.

 

J’ai aussi rapidement compris (mon passé de blogueur découvert aidant) qu’elle s’auto censurait.

 

Cette raison aurait pu être suffisante pour que l’on cesse de se parler.

Pour « qu’elle » cesse de me parler. J’avais menti.

J’avais violé son âme, son intimité, en lisant son journal, intimement exposé à la terre entière.

Son blog, dont le pseudo était le même que son adresse email.

 

Peut-être attendait elle… que je la lise.

 

Elle non plus ne le savait pas vraiment…

Mais vu tous les moyens de « dissimulation » mis en œuvre pour préserver son anonymat, la question pouvait se poser.

 

Et puis c’est arrivé durant une énième conversation sur gtalk.

Un mercredi soir.

 

« J’ai une bonne nouvelle. Je reviens le 28 février. »

 

Nous étions le 2 février lorsqu’elle m’a appris ça…

Encore 26 jours à l’attendre… Après tout, il y en avait déjà 75 derrière. Alors, qu’est-ce qu’un quart d’attente en plus…

 

« Mais pourquoi dans si longtemps ? »

 

Les vacances.  

Les vacances de sa belle-fille.

De la belle-fille de son ex qui l’avait foutue dehors.

La belle-fille qu’elle avait élevée 10 ans durant. Qui arpentait fièrement ses 13 ans.

 

« Je dois garder ma belle-fille durant les vacances. Quelque part ça fait un peu parti de mon ’job’ mais en plus je le fais avec plaisir. J’ai élevé 10 ans durant les enfants de mon ex, alors je lui dois bien ça. Surtout qu’avec sa nouvelle belle-mère ça ne se passe pas très bien ».

 

Son ex.

Son ex réapparaissait indirectement dans sa vie, à travers sa belle-fille…

« Mais tu ne lui dois rien ! »

 

Elle ne le faisait pas pour son ex, mais pour sa belle-fille. Et aussi car elle l’aimait.

Plus que moi.

« Tu comprendras quand tu auras élevé pendant 10 ans un enfant… »

 

Elle devait passer les vacances avec elle, et plutôt que d’aller à Courchevel, elle lui avait proposé de l’accueillir 2 semaines durant en Argentine.

Ce qui repoussait sa venue à la fin du mois de Février, car au final elle reviendrait avec elle.

 

Moi qui espérait chaque jour son retour, lorsque la nouvelle est tombée en début du mois de Février, je lui ai violemment expliqué ma vision de voir les choses, comme quoi c’était un peu du grand n’importe quoi… Sans parler de combien de temps me ferait-elle encore attendre…

 

Il a plané quelques heures un vague espoir qu’elle revienne pour quelques jours…

 

Espoir rapidement dissipé. A mon grand dam.

Ce soir-là, lorsque j’en ai discuté avec mes collègues de sport, qui suivaient de loin cette histoire, elle avait gagné des points supplémentaires, au niveau du manque de crédibilité.

« Encore un argument qui tombe bien » m’avaient ils soufflé…

 

En effet, alors qu’il aurait fallu que je l’accompagne pour 3 jours à Buenos Aires, venir quelques jours en France, voir son « amoureux » qu’elle convoitait depuis bientôt 4 mois à grand coup d’heures « surtaxées » au téléphone, non, ce n’était pas possible pour elle.

De mon côté, c’est l’argent qui me manquait, pour aller la rejoindre. Car malgré les sentiments, il n’y a que dans les films romantiques que l’on fait des choses incroyables en étant fauchées.

Mais elle, de l’argent, elle en avait à foison. Enfin disons autrement qu’elle ne donnait pas l’impression de manquer.

 

Une fois de plus, peut être grâce à la magie du désespoir, et aux quelques photos qu’elle m’avait envoyée pour me faire « patienter », j’ai fini par accepter l’idée de ne la voir qu’à la fin du mois.

Attendre. Encore. Et toujours.

 

Sur une de ses photos, il y avait sa belle-fille. La « nouvelle excuse » à cause de qui, je devais encore attendre de la voir.

 

Peut-être qu’enfin, s’il n’y avait pas d’accident d’avion ou de mononucléose, je la verrais. Peut- être.

Mais 25 jours me séparaient encore de ma rencontre avec la « future femme de ma vie », comme elle se définissait elle-même.

 

Le moment idéal, donc, pour profiter peut être une dernière fois de ma vie de célibataire.

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