Avant
au final, d’utiliser cette arme contre moi, en faisant par moment passer des
idées, des concepts, ou des textes pour que je les lise.
J’ai
aussi rapidement compris (mon passé de blogueur découvert aidant) qu’elle
s’auto censurait.
Cette
raison aurait pu être suffisante pour que l’on cesse de se parler.
Pour
« qu’elle » cesse de me parler. J’avais menti.
J’avais
violé son âme, son intimité, en lisant son journal, intimement exposé à la
terre entière.
Son
blog, dont le pseudo était le même que son adresse email.
Peut-être
attendait elle… que je la lise.
Elle
non plus ne le savait pas vraiment…
Mais
vu tous les moyens de « dissimulation » mis en œuvre pour préserver
son anonymat, la question pouvait se poser.
Et
puis c’est arrivé durant une énième conversation sur gtalk.
Un
mercredi soir.
« J’ai
une bonne nouvelle. Je reviens le 28 février. »
Nous
étions le 2 février lorsqu’elle m’a appris ça…
Encore
26 jours à l’attendre… Après tout, il y en avait déjà 75 derrière. Alors,
qu’est-ce qu’un quart d’attente en plus…
« Mais
pourquoi dans si longtemps ? »
Les
vacances.
Les
vacances de sa belle-fille.
De
la belle-fille de son ex qui l’avait foutue dehors.
La
belle-fille qu’elle avait élevée 10 ans durant. Qui arpentait fièrement ses 13
ans.
« Je
dois garder ma belle-fille durant les vacances. Quelque part ça fait un peu
parti de mon ’job’ mais en plus je le fais avec plaisir. J’ai élevé 10 ans
durant les enfants de mon ex, alors je lui dois bien ça. Surtout qu’avec sa
nouvelle belle-mère ça ne se passe pas très bien ».
Son
ex.
Son
ex réapparaissait indirectement dans sa vie, à travers sa belle-fille…
« Mais
tu ne lui dois rien ! »
Elle
ne le faisait pas pour son ex, mais pour sa belle-fille. Et aussi car elle
l’aimait.
Plus
que moi.
« Tu
comprendras quand tu auras élevé pendant 10 ans un enfant… »
Elle
devait passer les vacances avec elle, et plutôt que d’aller à Courchevel, elle
lui avait proposé de l’accueillir 2 semaines durant en Argentine.
Ce
qui repoussait sa venue à la fin du mois de Février, car au final elle
reviendrait avec elle.
Moi
qui espérait chaque jour son retour, lorsque la nouvelle est tombée en début du
mois de Février, je lui ai violemment expliqué ma vision de voir les choses,
comme quoi c’était un peu du grand n’importe quoi… Sans parler de combien de
temps me ferait-elle encore attendre…
Il
a plané quelques heures un vague espoir qu’elle revienne pour quelques jours…
Espoir
rapidement dissipé. A mon grand dam.
Ce
soir-là, lorsque j’en ai discuté avec mes collègues de sport, qui suivaient de
loin cette histoire, elle avait gagné des points supplémentaires, au niveau du manque
de crédibilité.
« Encore
un argument qui tombe bien » m’avaient ils soufflé…
En
effet, alors qu’il aurait fallu que je l’accompagne pour 3 jours à Buenos
Aires, venir quelques jours en France, voir son « amoureux » qu’elle
convoitait depuis bientôt 4 mois à grand coup d’heures « surtaxées »
au téléphone, non, ce n’était pas possible pour elle.
De
mon côté, c’est l’argent qui me manquait, pour aller la rejoindre. Car malgré
les sentiments, il n’y a que dans les films romantiques que l’on fait des
choses incroyables en étant fauchées.
Mais
elle, de l’argent, elle en avait à foison. Enfin disons autrement qu’elle ne
donnait pas l’impression de manquer.
Une
fois de plus, peut être grâce à la magie du désespoir, et aux quelques photos
qu’elle m’avait envoyée pour me faire « patienter », j’ai fini par
accepter l’idée de ne la voir qu’à la fin du mois.
Attendre.
Encore. Et toujours.
Sur
une de ses photos, il y avait sa belle-fille. La « nouvelle excuse »
à cause de qui, je devais encore attendre de la voir.
Peut-être
qu’enfin, s’il n’y avait pas d’accident d’avion ou de mononucléose, je la
verrais. Peut- être.
Mais
25 jours me séparaient encore de ma rencontre avec la « future femme de ma
vie », comme elle se définissait elle-même.
Le
moment idéal, donc, pour profiter peut être une dernière fois de ma vie de
célibataire.
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