vendredi 31 mai 2013

Des vacances de trop


11/04/2011

Elle est donc partie en vacances. Sans me dire quoi que ce soit le vendredi. Je devais juste me rappeler qu’elle partait en vacances, et que je n’avais pas à m’inquiéter de quoi que ce soit.

 

Je m’inquiétais de son absence, du non-retour de mes mails, de mes SMS, etc.

Et puis le lundi, j’ai eu un email de sa part « Pourquoi t’inquiètes-tu pour rien ? Je t’ai dit que je partais en vacances… »

 

Oui, je le savais qu’elle partait en vacances.

Quelles craintes avais-je à avoir, au final, de la voir repartir 2 semaines durant dans son « beau » cocon familial, avec son ex le demi-dieu ? Aucune, vraiment.

Aucune.

Au final, ce n’était que l’homme qui lui avait demandé en mariage. Qu’est-ce au final qu’une déclaration dans ce genre…

 

-       J’essaie de te joindre, mais tu ne réponds pas. Où est ton téléphone ?

-       Tu vas rire, j’ai oublié le chargeur à Paris…

-       … Et, tu ne peux pas emprunter un portable à l’un de tes « beaux » enfants ?

-       Non, je n’ai pas envie de t’appeler en leur présence…

-       Intéressant… Et Internet ? Tu le fais d’où ?

-       Un cybercafé. Ma belle-fille regarde ses mails, donc je ne sais pas trop combien de temps je vais rester. Je te maile, car c’est plus facile que par gtalk

 

 

Pas de téléphone. Juste un « bête » oubli du chargeur.

Je me disais que ça l’arrangeait bien, de ne pas avoir son chargeur de téléphone. De ne pas avoir à « avoir peur » que je l’appelle, à un moment où elle s’y attendrait le moins.

A un moment, où elle serait avec son ex.

 

Alors j’attendais, qu’elle se connecte.

Qu’elle réponde à ses mails.

 

Et à chaque fois, je lui disais, « appelle-moi ».

Je l’implorais pour qu’elle m’appelle.

Mais elle refusait, à chaque fois.

M’expliquant qu’elle ne pouvait pas. Qu’elle ne voulait pas qu’on la surprenne.

Qu’elle ne voulait pas que mon numéro de téléphone apparaisse sur un téléphone d’un de ses beaux enfants.

 

Non, Gtalk lui suffisait.

 

Elle me racontait qu’il n’y avait pas beaucoup de neige.

Qu’elle faisait du parapente avec son ex, fendu de sensations fortes.

Qu’elle passait beaucoup de temps avec sa belle-fille.

Qu’elle pensait à moi, mais « pas trop ».

Qu’elle fuyait, son futur.

Qu’elle ne pensait pas à un futur appartement tous les deux… Non, elle profitait, de son cocon familial.

 

Elle fuyait.

 

Moi, je fuyais, mais vers l’avenir.

J’étais en plein préparatifs pour mon départ vers mon nouvel appartement, qui avait lieu quinze jours plus tard.

Préparation des cartons, synchronisation des amis qui allaient m’aider, réservation du camion…

« Tu fais appel à des amis ? Pourquoi ne fais-tu pas plutôt appel à des déménageurs… »

 

Oui pourquoi pas.

1500€ l’appel de base à des déménageurs, en effet, pourquoi se poser la question.

La réponse était pourtant simple : « car je n’ai pas 1500€ à donner à déménageurs, quand des amis peuvent me le faire au prix d’un déjeuner ‘open bar’ au mac do ».

 

J’allais passer les 2 prochains mois à payer 2 loyers, celui de mon nouvel appartement en location, et celui de l’appartement qui était en vente. Celui-là même que je fuyais, et que mon ex n’acceptait pas de payer en sa totalité.

Payer 1500€ en plus, ça aurait été plus qu’un grand luxe…

Luxe qui me rappelait à quel point nous étions différent l’un de l’autre.

 

Et puis les doutes de son côté, se sont fait de plus en plus nombreux.

 

Elle ne comprenait pas pourquoi je n’étais pas connecté lorsqu’elle l’était.

ET pourquoi je l’étais, lorsqu’elle ne l’était pas.

Nous nous rations en permanence.

 

J’étais las, de la savoir si distante, ne comprenant pas, pour quelle raison j’avais du mal à accepter le fait qu’elle préférait partir en vacances, plutôt que de chercher, de façonner la suite de son histoire à travers la recherche d’un appartement. D’un nouveau départ.

Pourquoi est-ce qu’elle préférait fuir dans sa famille, plutôt que d’affronter son futur proche, les yeux dans les yeux.

 

Pourtant, me confiera-t-elle plus tard, elle pensait sans cesse à moi. Chaque jour de plus en plus fort.

 

Hasard du destin, ou destinée, c’est à ce moment que Soso s’est jeté dans mes pattes.
Ou plutôt, c’est à ce moment que j’ai été la chercher.

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