11/04/2011
Elle
est donc partie en vacances. Sans me dire quoi que ce soit le vendredi. Je
devais juste me rappeler qu’elle partait en vacances, et que je n’avais pas à
m’inquiéter de quoi que ce soit.
Je
m’inquiétais de son absence, du non-retour de mes mails, de mes SMS, etc.
Et
puis le lundi, j’ai eu un email de sa part « Pourquoi t’inquiètes-tu pour
rien ? Je t’ai dit que je partais en vacances… »
Oui,
je le savais qu’elle partait en vacances.
Quelles
craintes avais-je à avoir, au final, de la voir repartir 2 semaines durant dans
son « beau » cocon familial, avec son ex le demi-dieu ? Aucune,
vraiment.
Aucune.
Au
final, ce n’était que l’homme qui lui avait demandé en mariage. Qu’est-ce au
final qu’une déclaration dans ce genre…
- J’essaie de te joindre, mais tu ne réponds pas. Où est
ton téléphone ?
- Tu vas rire, j’ai oublié le chargeur à Paris…
- … Et, tu ne peux pas emprunter un portable à l’un de
tes « beaux » enfants ?
- Non, je n’ai pas envie de t’appeler en leur présence…
- Intéressant… Et Internet ? Tu le fais d’où ?
- Un cybercafé. Ma belle-fille regarde ses mails, donc
je ne sais pas trop combien de temps je vais rester. Je te maile, car c’est
plus facile que par gtalk…
Pas
de téléphone. Juste un « bête » oubli du chargeur.
Je
me disais que ça l’arrangeait bien, de ne pas avoir son chargeur de téléphone.
De ne pas avoir à « avoir peur » que je l’appelle, à un moment où
elle s’y attendrait le moins.
A
un moment, où elle serait avec son ex.
Alors
j’attendais, qu’elle se connecte.
Qu’elle
réponde à ses mails.
Et
à chaque fois, je lui disais, « appelle-moi ».
Je
l’implorais pour qu’elle m’appelle.
Mais
elle refusait, à chaque fois.
M’expliquant
qu’elle ne pouvait pas. Qu’elle ne voulait pas qu’on la surprenne.
Qu’elle
ne voulait pas que mon numéro de téléphone apparaisse sur un téléphone d’un de
ses beaux enfants.
Non,
Gtalk lui suffisait.
Elle
me racontait qu’il n’y avait pas beaucoup de neige.
Qu’elle
faisait du parapente avec son ex, fendu de sensations fortes.
Qu’elle
passait beaucoup de temps avec sa belle-fille.
Qu’elle
pensait à moi, mais « pas trop ».
Qu’elle
fuyait, son futur.
Qu’elle
ne pensait pas à un futur appartement tous les deux… Non, elle profitait, de
son cocon familial.
Elle
fuyait.
Moi,
je fuyais, mais vers l’avenir.
J’étais
en plein préparatifs pour mon départ vers mon nouvel appartement, qui avait
lieu quinze jours plus tard.
Préparation
des cartons, synchronisation des amis qui allaient m’aider, réservation du
camion…
« Tu
fais appel à des amis ? Pourquoi ne fais-tu pas plutôt appel à des
déménageurs… »
Oui
pourquoi pas.
1500€
l’appel de base à des déménageurs, en effet, pourquoi se poser la question.
La
réponse était pourtant simple : « car je n’ai pas 1500€ à donner à
déménageurs, quand des amis peuvent me le faire au prix d’un déjeuner ‘open
bar’ au mac do ».
J’allais
passer les 2 prochains mois à payer 2 loyers, celui de mon nouvel appartement
en location, et celui de l’appartement qui était en vente. Celui-là même que je
fuyais, et que mon ex n’acceptait pas de payer en sa totalité.
Payer
1500€ en plus, ça aurait été plus qu’un grand luxe…
Luxe
qui me rappelait à quel point nous étions différent l’un de l’autre.
Et
puis les doutes de son côté, se sont fait de plus en plus nombreux.
Elle
ne comprenait pas pourquoi je n’étais pas connecté lorsqu’elle l’était.
ET
pourquoi je l’étais, lorsqu’elle ne l’était pas.
Nous
nous rations en permanence.
J’étais
las, de la savoir si distante, ne comprenant pas, pour quelle raison j’avais du
mal à accepter le fait qu’elle préférait partir en vacances, plutôt que de
chercher, de façonner la suite de son histoire à travers la recherche d’un
appartement. D’un nouveau départ.
Pourquoi
est-ce qu’elle préférait fuir dans sa famille, plutôt que d’affronter son futur
proche, les yeux dans les yeux.
Pourtant,
me confiera-t-elle plus tard, elle pensait sans cesse à moi. Chaque jour de
plus en plus fort.
Hasard
du destin, ou destinée, c’est à ce moment que Soso s’est jeté dans mes pattes.
Ou plutôt, c’est à ce moment que j’ai été la
chercher.
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