jeudi 30 mai 2013

Comment gâcher un week end de rêve ?


30/03/2011

-       Allo ? C’est moi… ça va ? Tu fais quoi ce week-end ?

-       Et bien écoute, j’ai un entrainement vendredi soir, samedi rien, et dimanche j’ai un match. Mais je peux m’arranger si tu as des projets…

-       Ah bon ok…

-       Tu veux que je m’organise ?

-       Non non… Vas-y. Va à ton sport…

 

Je savais, je savais que son « Ah bon OK » était une sorte de résignation, de déception. Je commençais à la connaitre.

C’est d’Aliénor que j’ai appris le pourquoi du comment, Aliénor qui était devenue LA grande confidente de Veronica, la « meilleure » amie.

La meilleure amie « mono latérale ».

 

Et je pense que lorsqu’Aliénor s’est confiée à moi, elle ne savait pas que je n’étais pas au courant… Elle m’a brièvement parlé d’un concert, auquel elle voulait me convier, mais je n’étais pas disponible.

Pas en mode « free as a bird ».

 

Le concert, elle m’en avait effectivement parlé, 2 ou 3 mois auparavant, lorsqu’elle se remettait de sa mononucléose. A l’époque, le mois d’avril était encore loin… Et je lui avais dit « tu sais, on aura le temps de se voir d’ici là… Histoire de reparler en détails de ce projet. »

 

Muse, et U2. A Buenos Aires.

En mode VIP.

Rien que ça.

 

Alors je lui ai envoyé un mail, pour lui dire que « oui, j’étais vraiment prêt à faire des efforts d’organisation… ».

Mais non.

Ce n’était pas assez pour elle.

 

C’était un mercredi soir, et j’aurais dû partir le vendredi soir avec elle, jusqu’à quelque part dans le lundi.

J’aurais dû ne pas avoir à demander des jours de congés, comme son ex (boss de sa boite donc) était libre.

Il fallait que je m’organise, et ça, ça, ce n’était pas dans le domaine de l’acceptable pour elle.

 

Je l’ai rappelé au téléphone.

J’ai tenté de la convaincre que oui, je pouvais m’organiser, mais que je devais absolument le savoir… Mais non. Ce n’était pas envisageable pour elle.

 

Et puis le vendredi soir est arrivé.

Et elle est partie, à ce week-end. Ce week-end prévu pour 2 personnes.

Avec qui était-elle partie ? Son ex, sûrement. Qui d’autre…

Elle a coupé les ondes plusieurs jours durant

Et moi, je vivais, sans savoir, avec qui elle était. L’imaginant s’envoyant en l’air, dans un palace… Sans parler du concert en lui-même, qui devait être grandiose, surtout en mode VIP.

 

Ces 3 jours m’ont paru interminables.

 

Et puis, elle est revenue.

Et a demandé comment j’allais.

 

Comment peut-on aller après 3 jours de la sorte…

Mal.

 

Tout le week-end, je m’étais dit que j’avais à faire à quelqu’un de complètement tarée, qui ne comprenait pas ma vie. Que non, je ne pouvais pas m’absenter de mon travail quand je le voulais, sans un minimum d’organisation. Que oui, je pouvais faire beaucoup de choses, mais qu’il fallait me parler, et accepter ma vie.

Tout le week-end, je me suis demandé, avec qui elle était.

Qui était celui qui était à ma place dans l’hôtel qu’elle avait réservé.

Qui était dans les draps de soie du palace.

Qui avait le droit à la limousine à la sortie de l’aéroport.

 

C’est volontairement, qu’elle ne m’avait pas dit, avec qui elle était partie.

 

« C’était un des enfants de mon ex.

C’est avec lui que j’ai partagé la limousine,

C’est avec lui que j’ai été au palace.

Que j’étais dans les loges VIP du concert.

C’était avec lui, mais tu étais dans mes pensées… »

 

J’étais dans ses pensées.

La belle affaire.

 

Mais avec le recul, je me suis dit que cela n’aurait pas eu de sens…

On se serait vu, 3 jours.

Soit.

 

On aurait fait connaissance, 8h durant dans le vol Paris/Buenos Aires.

Soit.

 

On aurait peut-être fait l’amour dans la limousine… avant de le refaire dans les draps de soie. Peut-être même qu’on l’aurait fait dans les toilettes de l’avion.

Le concert aurait été génial.

 

Et puis on serait revenu en France.

 

Et elle serait retournée chez son ex.

 

Et moi, chez la mienne.

Dans nos appartements en commun.

 

Elle serait retournée travailler chez son ex. Son demi-dieu d’ex.

Et moi, j’aurais passé mes journées à crever de jalousie de savoir qu’elle bossait toujours pour lui… Qu’il partageait toujours ses locaux.

Qu’on n’avait pas d’endroits (hormis l’hôtel comme un homme et sa maitresse ou sa pute) pour se voir… Et consommer notre amour.

 

Mais elle cherchait quelque chose de magique, pour commencer notre relation…

 

Ça aurait pu être magique.

Mais ça n’a pas eu lieu.

 
Une fois de plus.

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