28/04/2011
L’opération
de sa grand-mère avait eu lieu et s’était clôturée avec succès. Son séjour ne
devait pas durer plus d’une semaine.
De
mon côté, j’essayais de lui faire oublier ma relation avec Soso. Mais aucune
preuve n’était jamais assez forte pour elle. J’étais obligé de miser ma parole
afin qu’elle arrive à croire que je n’avais plus de relations sexuelles avec
elle.
2
fois, j’avais refusé de la revoir, repoussant ses avances.
Sur
le blog de Soso, j’avais rapidement perdu le statut de « Plan Cul
Fixe » gagnant ainsi le statut de « Plan Cul Foireux ».
Génial.
Mais
c’était ce que je méritais après tout.
Tellement
impatient de la voir, j’avais réussi, un soir, contre une promesse de ma part
comme quoi c’était définitivement fini avec Soso, à 4 photos de sa part.
Prise
sur place.
« Je
n’arrête pas de pleurer et je ne dors pas… Tu vas me trouver immonde… »
J’avais
reçu les photos durant ma répétition avec mon groupe, accompagné de ces
quelques lignes « tu as une promesse à me faire bébé, non ? »
Immonde ?
Pas
vraiment non.
Magnifique.
Resplendissante.
Naturelle.
Réelle.
Avec
un sac qui valait sûrement plusieurs SMIC…
Elle
avait demandé à un infirmier ou à une infirmière de la prendre en photo. Comme
ça.
« A
l’arrache ».
J’avais
longtemps par la suite étudié ces photos, afin de savoir devant quel hôpital
elle avait posé… Afin d’être sûr qu’elle était bel et bien en Argentine, dans
un hôpital… et non quelque part à Paris… A s’imaginer une histoire totalement
virtuelle.
Mais
je ne trouvais rien, rien qui correspondait aux 3 dernières lettres du nom de
l’hôpital qu’on pouvait distinguer dans un angle de la photo, sur Google.
Alors
forcément, je lui avais demandé de quel hôpital il s’agissait… Et elle m’avait
donné un nom.
Qui
coïncidait avec la photo.
Qui
était référencé dans Google.
Une
fois de plus, une explication se rattachait au doute que j’émettais. Comme tout
le temps.
Au
fur et à mesure des heures, elle m’avait promis de me voir lundi soir, soit
quelques jours plus tard, le lundi 2 mai. Les préparatifs se passaient bien, et
elle était sur le point de rentrer. On était samedi.
Et
puis un soir je n’ai plus eu de nouvelles.
C’est
le lendemain, abattue qu’elle m’avait appelé…
« Ma
grand-mère a eu un Infarctus Myocarde. Les médecins savaient qu’elle avait un
cœur fragile… Son état est néanmoins stable. Cependant, elle doit avoir une
opération à cœur ouvert qui peut être fatale… »
…
Moi
aussi j’étais abattu.
Mais
pas pour les mêmes raisons.
Notre
première rencontre venait via cette annonce d’être décalée de quelques
semaines…
Attendre,
encore attendre.
Que
pouvais-je cependant lui dire ?
Elle
était angoissée, par l’état de santé de sa grand-mère, dernière personne de sa
famille avec laquelle elle s’entendait vraiment bien.
La
perdre aurait été la continuité d’un affreux cauchemar.
Sa
grand-mère avait cependant l’air d’être tenace, et à chaque coup de fil, qui précédait
les visites des médecins (les meilleurs m’avait-elle affirmé), elle me disait
que tout allait de mieux en mieux.
Elle
me savait néanmoins « fragile », et m’avait juré que si j’avais joué
au chantage du genre « soit tu reviens tout de suite, soit je retourne
voir Soso », alors elle aurait pris le premier avion et serait venue, pour
ne pas répéter l’épisode de Courchevel.
Il
n’aurait pas fallu que je me fasse « violer », pauvre petite chose
que j’étais, par la terrible Soso alias « la pouffe ».
Ce
nouveau retard la décrédibilisait un peu plus, que ce soit pour mes amis, mes
amies bloggeuses, mes lecteurs et lectrices anonymes, pour Soso (bien
évidemment), pour Aliénor, pour ma famille, et mes autres amis, vaguement au
courant de l’histoire.
L’avantage,
c’était qu’à chaque fois je mettais de l’animation avec cette histoire.
Forcément, je prenais un certain plaisir à la conter avec beaucoup de dérision
et d’humour. Je ne le voulais pas mais concrètement je crois bien que je me
moquais de Veronica et de moi-même, de l’abruti qui continuerait à croire en
l’existence d’une nana qui sort des excuses aussi hallucinantes les unes après
les autres dès lors qu’il s’agit de se voir dans la vraie vie.
Une
fois sa grand-mère opérée, elle voulait absolument attendre son réveil, pour
revenir sereine.
Durant
cette attente, nos mails se faisaient de plus en plus nombreux et
incroyablement doux.
C’est
le 6 mai, que l’opération s’était déroulée. Avec succès.
Parallèlement,
au boulot, je vivais des jours interminables, harcelée par une chef
intolérante.
La
date de retour de Veronica était malgré tout très floue… Et elle repoussait
jour après jour son retour à Paris pour notre première rencontre.
Enfin
elle ne repoussait pas, mais ne donnait pas vraiment de date définitive.
Et
pourtant, vers le 8 mai, elle m’avait glissé par mail :
« Le
on s’appelle ce soir et on se voit demain, devrait plutôt être un : Je
t’appelle lundi et on se voit mardi… mais je n’en dis pas plus… ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire