vendredi 15 mars 2013

20/11/2010

"Je veux bien faire connaissance, j'ai cependant une question qui me tient à cœur... J'ai flashé sur toi, car tu étais le mieux du lot, très différent de mon ex. Mais toi tu me trouves comment ? Je ne crois pas t'avoir vu dans la liste très longue, des jeunes hommes ayant 'flashé sur moi'. Comment tu me trouves ? "

 

Comment je la trouvais.

 

Plus de 500 visites.

300 flashs.

Des tonnes de mail.

 

Mais pas le mien.

 

Alors pourquoi ?

 

Peut-être car les 4 photos de son profil étaient très différentes les unes des autres.

Sa photo de profil, était un gros plan d'elle. Cheveux frisés très bruns.

Puis deux autres. Une sur laquelle elle paraissait plutôt petite, une autre avec une robe immonde, et des cheveux en bataille.

Enfin une quatrième, trop éloignée pour vraiment distinguer son visage.

 

Par la suite, j'ai montré ses photos à d'autres proches ; des femmes qui m'ont affirmées qu'on pouvait avoir plusieurs visages, plusieurs visages dans la vie d'une femme.

Non, je ne la trouvais pas belle sur ses photos de profil.

Tout simplement.

Ou peut-être sur une photo sur quatre.

 

Mais allez dire ce genre de choses à une femme qui vient vous voir sur Meetic. Lorsque pas mal de critères semblent correspondre... En rajoutant le fait que parfois, certaines personnes ne sont pas photogéniques... Alors dans ce cas on brode.

 

"Je te trouve mimi, peut-être même trop, ceci expliquant ma parano d'hier".

 

Mimi.

 

Quel adjectif débile.

 

Avec le recul, je me demande comment j'ai pu être si... pathétique dans ma conviction ? Mais il faut croire que ça a marché.

 

Je lui ai alors parlé de son profil, et des fausses convictions que j'avais eues sur elle en regardant son profil.

 

"Tu aimes sortir et faire la fête non ? "

 

Dans ma tête, la phrase complète étant : "Tu aimes sortir et faire la fête non ? ... Contrairement à moi qui passe ma vie à tutoyer mon ordinateur, et à ne pas boire d'alcool..."

 

"Je suis ouverte à beaucoup de choses" m'avait-elle répondu.

 

Et puis, elle est rentrée dans le vif du sujet.

 

Parlant de drague 2.0, elle a fini par m'expliquer sa vision des choses :

"Je suis partagée entre le fait de me dire que tu peux m'intéresser, et le fait que tu sembles avoir une basse opinion de toi-même... J'ai besoin de quelqu'un de gentil, tu es gentil. Je cherche quelqu'un de différent de ce que j'ai vécu, tu es différent. Je donne l'impression... mais les impressions sont souvent trompeuses. Reste à voir ce qui ne se voit pas à première vue. Toujours partant ? "

 

Une basse opinion de moi-même.

Qui rime aussi avec le fait que je sois à peu près tout sauf prétentieux.

Je suis à l'opposé de ce qu’on appellerait un mec prétentieux.

 

J'ai été prétentieux.

Extrêmement prétentieux. Égocentrique.

Et puis, la vie m'a donné une bonne baffe pour me remettre les idées en place, et j'ai cessé de me sur vendre. De faire "mon commercial avec les femmes", de vendre de la fausse came.

Je le fais déjà au quotidien dans mon travail, lorsqu'à chaque entretien je dois "broder" pendant une demi-heure, en faisant croire que je suis une personne que je ne suis pas. Je n'aime pas mentir, je n'ai d'ailleurs jamais réussi à être un bon menteur.

En entretien, c'est cependant un art que j'ai fini par maîtriser. Le plus dur, est ensuite de faire illusion.

Mais dans la vie réelle, je n’ai jamais réussi.

 

Je suis quelqu’un de franc.

Très franc.

Trop franc d'ailleurs par moment.

La vérité n’est toujours pas bonne à dire (d’ailleurs, Mickael Jackson lui-même, disait que la vérité ne sort pas QUE de la bouche des enfants…).

 

Ma franchise m'a trahie, lorsqu'elle est rentrée en contact avec moi.

La plupart des autres contacts que j'ai pu avoir sur Meetic, étaient tous très souvent très loin de mon idéal féminin.

 

Du genre "Fat and proud".

 

Je ne sais pas, quelle magie dans son profil me donnait l'impression qu'elle était bien mieux que je ne puisse l'être.

Peut-être aussi que 4 ans durant, j'étais resté avec une femme que je n'aimais pas de toute mon âme, à qui à aucun moment je n’ai dit le fameux « je t’aime », et qu'à aucun moment je n'ai eu le courage de voir les choses en face, étant intimement persuadé que de toute façon, je ne trouverais pas mieux que ce que j'avais, pas mieux, surtout avec ce critère primordial, le premier, le plus important : « que la femme veuille bien de moi ».

 

Moi, mes cheveux longs, mes hobbies chronophages, mes idées tellement paradoxales.

Mon grand nez, mes lèvres pulpeuses.

Mes traits irréguliers.

Ma vision de la vie, et ma recherche perpétuelle du bonheur.

Mon présent, façonné par un passé qu'un psy n'a pas pu décrypter.

Mon avenir... tellement improbable et imprévisible.

 

Peut-être, que c'est tout simplement son style d'écriture, qui m'a laissé sous le charme.

Un style d'écriture similaire au mien.

Maîtrisé suite à de nombreuses années d'écriture dans la blogosphère. Chaque mot étant choisi et pesé. Une écriture sans aucun point. 

 

"Toujours partant ? Toujours partant !"

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